Passer du tablier de quartier traditionnel à un mini stand bien achalandé. Afrique distribution agroalimentaire (Afridis) en a fait son défi pour moderniser le secteur de la vente des légumes dans lequel s’affairent des milliers de dames. «C’est un projet que nous avons entamé dans la commune de Guédiawaye avant d’aller à Pikine», a expliqué jeudi Ahmadou Kane. «Grace à la Fondation Sococim qui a manifesté sa volonté pour ce projet, nous sommes aujourd’hui à Rufisque pour y installer les premiers tabliers du projet espace Ndugu», a ajouté le responsable d’Afridis, en procédant à la remise officielle desdits tabliers en bâche avec des étagères.
D’après les initiateurs, ces accessoires de couleur verte seront placés sur des axes stratégiques pour un accès facile aux populations qui voudront s’approvisionner. Ndèye Diène Fall, parlant au nom des femmes bénéficiaires, a relevé «l’aspect hygiénique qu’offrent ces tabliers» tout en exhortant «au bon entretien des accessoires». Alioune Mar, maire de la commune, s’est réjoui que Rufisque Ouest soit «la rampe de lancement du projet» dans la vieille Cité. «En démultipliant ces tabliers, vous allez atteindre une multitude de familles. Vous pensez nourrir une seule femme, mais dites-vous bien que cette seule femme a en charge l’éducation, la santé bref l’avenir de ses enfants. (…) Je considère que ces tabliers vont permettre de nourrir des milliers et des milliers de familles. Avec ces tabliers, les femmes de Rufisque Ouest vont bouger sur le plan économique», a-t-il fait remarquer, appelant les promoteurs de démultiplier ces accessoires afin de toucher le plus de femmes.
En plus de disposer du tablier, les bénéficiaires ont aussi été initiées à la gestion des pécules que vont générer les tabliers. «Ces femmes ont été formées en gestion et comptabilité pendant une dizaine de jours», a rapporté Patricia Diagne, administratrice de la Fondation Sococim, qui a ajouté que «outre l’aspect économique, ces tabliers participent à la modernisation du commerce des légumes frais».
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