Plus d’une centaine d’étudiants et de chercheurs sénégalais vont bénéficier d’une bourse pour renforcer leur expertise dans les grandes écoles et universités françaises. D’après Christophe Bigot, il s’agit, au-delà des aventures individuelles, de renforcer la coopération dans le domaine de la recherche entre le Sénégal et la France.
Ils sont plus d’une centaine d’étudiants et de chercheurs sénégalais à avoir obtenu leur ticket pour effectuer des recherches en France dans le domaine de la culture, de la science, entre autres. Il s’agit des boursiers aux postes doctorants, à l’Ecole nationale d’administration de Paris, en théologie et des jeunes qui sortent du Baccalauréat. Bref, une grande diversité de profils, choisis par l’ambassade de France et appelés à parfaire leur formation dans les différents universités et instituts français de recherche.
A travers ces bourses, l’ambassade de France essaie de donner un coup de pouce à la recherche au Sénégal, favoriser des parcours qui permettront à ces étudiants et chercheurs, de rentrer au bercail pour faire bénéficier au Sénégal de leur expertise pointue. Et ainsi favoriser le développement et la poursuite de l’émergence du pays, qui ne peuvent être réalisés sans des ressources humaines certifiées. «Nous le faisons dans le cadre d’un travail commun avec les universités sénégalaises et les deux grands centres de recherche français, qui sont l’Urd et le Cirad en appui avec le ministère de l’Enseignement supérieur sénégalais», déclare Christoph Bigot, ambassadeur de France au Sénégal, au cours d’une réception organisée à sa résidence. «Près 4300 nouveaux étudiants sénégalais sont allés étudier en France en 2018, ce qui est un nombre en augmentation considérable puisqu’en 2016 ils étaient à-peu-près 21 500. Ça correspond à l’idée de favoriser la venue d’étudiants étrangers en France, à l’idée que ces étudiants étrangers contribuent à la recherche du débat, de la recherche et à l’ouverture de la France à son rayonnement. Et je pense aussi que c’est un outil très utile pour appuyer le développement de nos principaux pays partenaires et vous le savez le Sénégal est un partenaire tout privilégié de la France», ajoute-t-il.
Aujourd’hui, ces Sénégalais vont débarquer en France dans un contexte où le gouvernement hexagonal a décidé de hausser fortement les frais d’inscription pour les étudiants non européens dans ses universités. En revanche, l’ambassadeur de France rassure en annonçant bon nombre d’entre elles ont décidé de ne pas appliquer cette directive. «Aussi est-il que le service culturel (de l’ambassade) et Campus France ont décidé, cette année, de permettre à tous les étudiants qui n’avaient pas obtenu d’exonération de la part de leur université d’en avoir», avance M. Bigot, qui salue «deux mesures très importantes» à ses yeux. Dans l’avenir, Christophe Bigot espère qu’inversement, des étudiants français viendront pour poursuivre leurs études au Sénégal afin de se «débarrasser des leurs idées toutes faites et de repartir avec plein de projets».
Il s’agit de l’un des derniers discours de Christophe Bigot en tant qu’ambassadeur de France à Dakar. Il part avec un sentiment du devoir accompli, après 3 ans de service. «Beaucoup de choses ont été faites sur ces trois ans. Je citerai deux éléments particuliers : le premier, c’est la création du Campus universitaire franco-sénégalais. Cette création a été lancée le 11 juin dernier par les deux ministres de l’Enseignement supérieur. Cela va déboucher concrètement sur 15 formations qui vont accueillir les étudiants dès octobre 2019. Ces 15 formations vont être assurées par 10 universités françaises et 10 universités sénégalaises», détaille M. Bigot.
Stagiaire