Après les importantes saisies de drogue opérées au Port de Dakar la semaine dernière, les agents de la subdivision des Douanes de Kaolack ont effectué, à leur tour, une saisie de drogue et de faux médicaments d’une valeur de 240 millions de francs Cfa dans une Peugeot 505 Berline, dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juin.

Les soldats de l’économie ne ménagent pas leurs efforts pour mettre hors d’état de nuire les trafiquants de drogue et de faux médicaments. Les agents «de la subdivision des Douanes de Kaolack ont intercepté dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juin une Peugeot 505 Berline bourrée de faux médicaments et contenant de la drogue». A travers un communiqué d’hier, la Douane indique que «la prise a été effectuée au cours d’une opération montée par le chef de Subdivision Mame Assane Cissé et les agents des Douanes Moha met Ndao et Mounirou Ndiaye. Elle s’est déroulée entre 23 et 4 heures dans le rayon Gniby et Guinguinéo au nord, et Kaffrine et Nganda au Sud». Cette saisie intervient après les deux autres effectuées au Port de Dakar sur «le navire ‘’Grande Nigeria’’ battant pavillon italien sous consignation Grimaldi Sénégal Sa et sous manutention Dakar Terminal au Port de Dakar».

«5 Kg d’amphétamine, une drogue très prisée et conditionnée en comprimés ont été découverts cachés dans la cargaison de faux médicaments. Ces médicaments sont composés de flacons de paracétamol sirop, de boîtes de Diclofenac, de Diclopara forte, de paracétamol comprimés 500, de pearieactin, et d’aphrodisiaques (powerga 100, puregrey 100)», renseigne le document de la Douane. Qui informe que «la valeur des médicaments est estimée à 11 millions et celle de l’amphétamine à 229 millions 586 mille francs Cfa».

Loin de comparer cette saisie à celle opérée au Port de Dakar, les gabelous note qu’«elle a toute son importance dans le modus operandi de ce commerce de la mort». «Un faux médicament utilisé est un poison potentiel avec son lot de souffrances, de morts et de détresse sociale. Ces médicaments sont souvent vendus à des personnes vulnérables ou démunies par le système du commerce en détail autour des marchés hebdomadaires, des gares routières et des zones enclavées, surtout pendant l’hivernage», fait remarquer la Douane dans son communiqué. Qui ne peut manquer de rappeler : «L’instinct de survie, combiné à un manque de moyens, conduit souvent à des attitudes tendant à orienter certaines personnes à acheter le comprimé sur le marché parallèle».

Par ailleurs, les soldats de l’économie soulignent que «les trafiquants tentent vaille que vaille de créer une proximité géographique avec la cible de ce commerce de produits dangereux (qui) est donc scientifiquement établie». Celle-ci reste «généralement composée de nos vail lants producteurs ruraux ou périurbains ou mêmes habitants des villes de l’intérieur qui sont en expansion. Si l’on considère le pourcentage de ruraux essentiellement tournés vers le secteur de l’agriculture et leur apport dans le Produit intérieur brut, on comprend aisément pourquoi cette couche doit être protégée contre les marchands de la mort», fait remarquer la Douane.
«Pis, ces produits sont consommés par ignorance ou mauvaise influence. Pour donner l’exemple de pearieactin que certaines dames utilisent pour avoir une rondeur de forme, non seulement le produit coûte cher (18 mille francs Cfa, la boîte), mais il fait des ravages en termes de maladies cardiovasculaires et de dérèglement hormonal. C’est tout le sens du combat ardu que les premières lignes de la Douane mènent contre ce fléau», explique-t-on encore.