Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes/Esr) prend pour responsables, le recteur de l’Ucad et l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane après l’effondrement d’une dalle blessant une dame à l’Esea. Le syndicat a également mis en garde les autorités si une telle situation se reproduit.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes/Esr) est dans tous ses états après l’effondrement d’une dalle des toilettes de l’Etablissement de formation supérieure (Esea) blessant une dame. Dans un communiqué, les membres dudit syndicat considèrent le recteur de l’Ucad et l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane comme «responsables» du «sort de cette dame qui est actuellement entre la vie et la mort». «Cet effondrement était malheureusement totalement prévisible. Non seulement la direction de l’Esea avait fait le diagnostic technique de la situation des bâtiments de l’école, mais le Sudes avait également attiré l’attention du recteur de l’Ucad et du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de l’époque sur la situation de l’Esea où le campus social se délabrait et qui ne recevait plus de budget de fonctionnement depuis des années», ont-ils rappelé. Avant d’ajouter : «L’effondrement d’une dalle est la conséquence logique de l’incurie de nos dirigeants qui se sont renvoyé la balle au lieu de veiller à ce que l’Esea, qui est un des fleurons de notre système éducatif et un levier de développement important, continue à fonctionner.»
Par ailleurs, le Sudes appelle le ministre de l’Enseignement supérieur pour qu’il prenne ses «responsabilités», d’une part en faisant restituer à l’Esea son budget de fonctionnement et d’autre part en mettant en œuvre, d’urgence, un programme de «réhabilitation» du patrimoine immobilier de l’ex-Enea afin de «sécuriser les personnels enseignant et de service de l’Ecole». Toujours dans cette lancée, le syndicat «se réserve le droit d’appeler ses membres à exercer leur droit de retrait si la situation d’insécurité actuelle perdurait». Enfin il «portera plainte» et «engagera la responsabilité des autorités» si jamais l’un de ses membres était blessé dans de pareilles circonstances.
Stagiaire