Avec l’extension du réseau autoroutier : Le Code de la route en phase de révision

Le Sénégal est passé de 36 km d’autoroute en 2010 à 221 actuellement avec l’objectif de porter ce patrimoine autoroutier à 800 km en 2030. Un fait qui impose dès lors la révision de la réglementation en matière de circulation sur ces nouveaux axes à grande vitesse. Les autorités y sont déjà à en croire Aubin Sagna, Secrétaire général du ministère des Infrastructures, des transports et du désenclavement (Mitd). «Nous sommes à l’achèvement de l’arrêté du projet interministériel portant sur la police et la réglementation de la circulation sur les autoroutes. Lequel arrêté concernant la totalité des autoroutes», a-t-il indiqué mercredi à l’occasion d’un forum organisé par la Senac Sa. «Il s’agit de dispositions coercitives pour permettre une plus grande sécurité sur les autoroutes. Il nous faudra remonter au niveau des dispositions pertinentes du Code de la route pour intégrer les dispositions législatives et réglementaires nécessaires à une plus grande sécurité sur les autoroutes», a poursuivi le Secrétaire général du Mitd. M. Sagna s’est ainsi prononcé à l’ouverture du forum de deux jours au Cicad dont le thème Enjeux de la sécurité routière sur l’autoroute et intégration du schéma autoroute dans le Code de la route a été épluché présence des divers acteurs du secteur. «Nous avons proposé au gouvernement de tenir ce séminaire pour qu’ensemble on puisse alerter toutes les populations. Seuls nous ne pouvons pas y arriver et je ne pense pas que le ministère puisse aussi y arriver seul. C’est avec l’apport de tous qu’on pourra y arriver avec des idées et des initiatives», a dit Gérard Senac, qui explique les raisons liées à l’organisation du forum au cours duquel une convention pour «le renforcement des capacités des acteurs » a été signée entre la Senac Sa et le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). Le Secrétaire général du Mitd a noté la prédominance du comportement humain les accidents de la route avec un pourcentage de l’ordre de 90% contre 3 pour les infrastructures et 7 pour les véhicules. «Ces statistiques montrent que l’accent doit être mis sur le comportement humain par la sensibilisation, la formation des conducteurs mais aussi par un dispositif de sanctions légales et réglementaires», a-t-il noté. D’après les statistiques du ministère, c’est en moyenne quelque 550 personnes qui perdent la vie par an sur les routes et autoroutes du Sénégal.
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