Le Psd/Jant-bi ne fait pas partie de ceux qui pensent que les posts de Adama Gaye s’inscrivent dans le cadre de la liberté d’expression. Le parti dirigé par Mamour Cissé exprime plutôt «sa profonde indignation devant le contenu inacceptable» des publications du journaliste placé sous mandat de dépôt pour offense au chef de l’Etat. «En dépit des cris d’orfraie des objecteurs de conscience hyper sélectifs qui veulent noyer le poisson de cette virulence et de cette vulgarité inouïes dans les eaux troubles d’une prétendue ligne de défense des droits de l’Homme, le Psd/Jant-bi restera intraitable», lit-on dans un communiqué. Cette formation proche du pouvoir depuis la dernière élection ne partage pas d’ailleurs la lecture d’Amnesty Sénégal qui estime que «toutes les personnes qui s’intéressent aux contrats pétroliers et gaziers sont dans le collimateur du régime de Macky Sall». Le Psd/Jant-bi fait remarquer qu’«à la lumière des faits constants, parce que vérifiables partout sur les réseaux sociaux et dans la presse, tout cela n’est qu’un tissu de mensonges cousu de fil blanc». Abass Cissé, porte-parole de ce parti, souligne que «le Peuple sénégalais ne veut pas de ce discours, auquel il préfère le discours argumenté, clairement déroulé, et empreint du respect de l’autre, même dans l’adversité».
Le Psd/Jant-bi ne veut pas non plus de la suppression de l’article 254 du Code pénal relatif au délit d’offense au chef de l’Etat, comme le demandent des organisations de défense des droits de l’Homme comme Amnesty qui propose à la place des «sanctions pécuniaires pour les délits de diffamation et d’injure publique». Mamour Cissé et Cie sont formels : «Cela ne saurait être dissuasif. C’est pitoyable et dangereux comme proposition. C’est faire vraiment œuvre de salubrité publique que de s’opposer farouchement aux insulteurs de tous acabits. Le Psd/Jant-bi dit non à la pédagogie de l’éloge aux insanités.»
hamath@lequotidien.sn
A LIRE AUSSI...