Accord sur l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier. Accord sur le choix d’un cabinet étranger pour le faire. Mais désaccord sur le choix d’experts indépendants pour l’élaboration des termes de référence.

Le dialogue politique fait son chemin. Mais que d’embûches. Si les différents pôles sont d’accord sur le code de conduite et les thématiques, ils butent encore sur l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier, notamment sur les modalités de leur faisabilité. Lors de la réunion d’hier, les choses n’ont pas évolué. Même s’il faut noter que tous approuvent le choix d’un cabinet étranger pour l’évaluation du processus et l’audit du fichier. Le hic, c’est que Saliou Sarr qui a suppléé Déthié Fall, empêché, et ses camarades de l’opposition veulent au préalable que des experts indépendants soient commis pour l’élaboration des termes de référence. La majorité, les non-alignés et même la société civile considèrent plutôt que c’est celui qui fait la commande qui doit définir les termes de référence de l’évaluation du processus électoral et de l’audit du fichier. Ils estiment que la commission qui a déjà compilé les griefs soulevés «regorge suffisamment de compétences pour cela».
Face à ce désaccord, la Com­mission du dialogue politique tente de concilier les positions. C’est ainsi que le général Mama­dou Niang entend adresser une lettre au président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, pour une manifestation d’intérêts en vue de choisir les cabinets qui devront faire l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral.
Demain, les différentes parties prenantes au dialogue politique vont se retrouver encore pour poursuivre les débats autour de cette question. L’opposition donnera sa position sur la proposition du président de la commission de saisir Famara Ibrahima Sagna pour une manifestation d’intérêts. En cas de blocage, le principe étant le consensus, le désaccord sera consigné dans le rapport final. Et les discussions sur les autres thématiques se poursuivront.