Au moment où le Président Sall part en vacance, la République des valeurs fait le bilan de sa gestion avec «une note de -2,5% de récession économique au mois de juin 2019». Elle soutient par ailleurs qu’avec la situation actuelle des finances et de la trésorerie (au rouge), les universités privées rechigneront à accepter les étudiants orientés, l’Etat n’aura pas l’espace budgétaire pour soutenir les paysans et les retards de paiement et dettes aux opérateurs économiques gonfleront.

Alors que le chef de l’Etat et son équipe partent en vacances, Thierno Alassane Sall et Cie sonnent le glas de l’économie sénégalaise en pointant du doigt la gestion «insouciante et cynique» de Macky Sall. En effet, dans un article signé par la Cellule chargée des affaires économiques au sein du parti de Tas, il est noté qu’il y a «une crise des finances publiques» car, argue la Cellule économie de la République des valeurs, «nous avions alerté sur cette crise causée par le surendettement du pays sous le régime de Macky Sall (augmentation de la dette publique de 211% en 7 ans)». Une dette qui, selon Tas et ses camarades, «est contractée entre autres pour des investissements sans fondement économique et financier réel et viable». Aussi, ajoutent-ils, «nous avions dénoncé les engagements pris par le gouvernement de Macky Sall auprès du Fonds monétaire international (Fmi) pour un ajustement budgétaire dont le coût social serait inacceptable». Cela, d’autant plus que les «premières mesures gouvernementales d’ajustement budgétaire ont été déjà prises dès le mois de juin avec une hausse des taxes douanières qui ont augmenté de plus de16,8% par rapport à la même période l’année dernière pour atteindre 362,6 milliards de francs Cfa». Ce qui est, pour eux, un peu plus que la masse salariale de l’Etat d’après le point mensuel de conjoncture de la Direction de la planification et des études économiques (Dpee) du ministère des Finances et du budget. La République des valeurs, par le biais de sa Cellule économie, note que la situation des finances et de la trésorerie était toujours au rouge au moment où le Président Sall partait en vacances hors des frontières sénégalaises. Pour étayer ses propos, la Rv évoque le fait que «le ministre des Finances, recherchant de manière effrénée de cash ces derniers mois, a décidé de percevoir directement les redevances de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) auprès des opérateurs téléphoniques et insisté pour un paiement anticipé en 2019 sur la base des réalisations de 2018». A en croire la formation politique de Tas qui cite la Dpee, «l’économie sénégalaise était déjà en récession au mois de juin avec une croissance de -2,5% par rapport au mois précédant sur la base de l’Indice général d’activité (Iga)-hors agriculture». Aussi, selon la même citation, ladite économie n’a cru que de 3,2% sur une année (2018-2019), soit juste le niveau de la croissance de la population (2,9%). Ce qui est, d’après les promoteurs d’une République des valeurs, «un rythme trop maigre pour enclencher une quelconque émergence». Dans cette situation, alertent-ils, «les universités privées rechigneront à accepter les étudiants orientés, y compris les nouveaux bacheliers, l’Etat n’aura pas l’espace budgétaire pour soutenir les paysans et les retards de paiement et dettes aux opérateurs économiques gonfleront».