Le Dg de l’Apix lui porte la contradiction en exhibant la véritable convention liant les deux parties

Le directeur de l’Apix, qui a établi le contrat définitif qui lie le Sénégal à Tosyali, a démontré hier que les arguments de l’homme politique étaient basés sur un document de travail, largement dépassé par le contrat définitif.
La déclaration de Ousmane Sonko a eu pour corollaire, de provoquer la sortie des autorités de l’Etat. Ainsi, le directeur de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Apix), Mountaga Sy, a tenu à recadrer le leader de Pastef, en démontrant que Sonko a cherché à induire sciemment l’opinion en erreur en se référant à «un document obsolète». M. Sy a démontré que le Protocole d’accord auquel fait référence le leader des Patriotes, a été remplacé dans les termes et en valeur, par la convention signée entre lui et le promoteur-développeur.
Mountaga Sy fait remarquer que le Memorandum of Understanding dans lequel Ousmane Sonko a puisé de manière abondante, précise bien, en son article 4, que «les stipulations du présent Mou ne constituent pas un engagement ferme et irrévocable des parties de réaliser le projet ni de conclure quelque accord spécifique que ce soit». Le même article poursuit, pour bien préciser que «jusqu’à ce qu’un contrat définitif en bonne et due forme soit signé par les deux parties si les pourparlers aboutissent, le présent Mou ne constitue qu’une manifestation d’intention pour chacune des parties».
A contrario, le contrat définitif fait obligation au promoteur développeur de réaliser sur le site d’exploitation, des infrastructures, des constructions, et des voies de communication, jugées indispensables par les deux parties ; fournir de l’eau, de l’électricité, des services de ramassage des ordures, de nettoyage des routes, des services médicaux et autres services similaires nécessaires au bon fonctionnement des entreprises de la Zes.
Le promoteur-développeur a également pour obligation de recruter l’essentiel de sa main d’œuvre, qualifiée et non qualifiée, dans le pays, à hauteur de 65% du personnel. Au fur et à mesure du développement, les chiffres pourraient atteindre 80% des effectifs. Il est aussi tenu de favoriser le contenu local dans ses rapports avec ses fournisseurs et clients, ainsi que de faciliter le transfert des compétences, de formation et le transfert des technologies. Si à cela on ajoute que les projections de Sonko en termes de retombées pour le promoteur-développeur sont hautement exagérées, on peut se rendre compte que le pays n’est pas aussi perdant que le politicien veut le présenter.