FATICK – Dégradation du stade Massène Sène : Les acteurs du mouvement navétane tirent la sonnette d’alarme

L’état de décrépitude du stade Massène Sène de Fatick fait planer de gros nuages sur l’organisation du championnat national populaire communément appelé «navétane» et dont le démarrage initialement prévu hier a été reporté sine die. A l’occasion d’un point de presse hier, les deux présidents de zone de l’Odcav de la commune de Fatick, en l’occurrence Adama Seck et Waly Diouf, ont vigoureusement dénoncé cet état de fait et lancé un cri du cœur en direction des autorités en vue, disent-ils, de «sauver le stade Massène Sène». Lequel, selon Adama Seck, président de la zone 1, souffre entre autres d’un défaut d’éclairage, rendant les matchs nocturnes quasiment impossibles. A cela s’ajoute le fait que cette infrastructure, rénovée et inaugurée seulement en 2013 par le chef de l’Etat Macky Sall, en plus d’être présentement difficile d’accès, soit littéralement prise d’assaut par les eaux de pluie qui y stagnent encore, eu égard à la défectuosité du système d’évacuation des eaux pluviales. Pour toutes ces raisons, les deux responsables de zone demandent que des mesures urgentes soient prises, «sans quoi il n’y aura pas de navétanes à Fatick cette année». Selon eux, il s’agira d’abord de réparer les projecteurs et de pomper les eaux stagnantes. Adama Seck et cie souhaitent également «qu’un détachement d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), pris en charge par les autorités, soit en permanence à Fatick afin d’assurer la sécurité des activités de vacances» parce qu’ils disent ne plus être en mesure de supporter la prise en charge des agents des Forces de l’ordre.
Par ailleurs, ils ont demandé que la promesse faite par le chef de l’Etat à la jeunesse de Fatick, lors de l’inauguration du stade en 2013 et consistant à l’érection d’une deuxième tribune, soit matérialisée. A l’écoute des autorités, ces jeunes promettent de suspendre toutes les activités liées aux «navétanes», si la situation reste en l’état au-delà du 3 septembre prochain. «Les membres des comités directeurs des deux zones dégagent toutes responsabilités quant au défaut d’encadrement des jeunes pendant ces vacances, ce qui peut être à l’origine d’actes incontrôlés qui mettraient la commune dans une situation de panique générale», ont-ils menacé.
Interpellé sur la question, le président du Conseil départemental de Fatick en charge de la gestion du stade invite les jeunes à s’armer d’un peu de patience. Omar Sène assure que les autorités administratives et territoriales sont en train de tout mettre en œuvre pour que les «navétanes» puissent se dérouler à Fatick dans les meilleures conditions. Cependant, il n’a pas manqué de leur demander de jouer leur partition dans l’entretien de cette infrastructure qui appartient à tous.