Près de deux mois après la victoire contre le Sénégal en finale de la Can (1-0), le sélectionneur de l’Algérie a donné sur l’antenne de RMC des détails sur sa méthode de travail. Intronisé en 2018, l’ancien milieu de terrain a procédé à une profonde refonte structurelle de l’équipe qui «sortait d’un passage difficile» et pour qui «rien n’était réuni» pour s’imposer en Egypte. Invité de Team Duga mercredi soir, Djamel Belmadi explique avoir voulu cultiver une culture de la gagne chez ses joueurs dès sa première conférence de presse suivant sa nomination en 2018 : «Je dis à ce moment-là qu’on va tout faire pour se qualifier et qu’après on va y aller en compétition et qu’on sera là pour la gagner. (…) Le message que je voulais envoyer, c’était de dire à nos joueurs qu’il faut avoir un discours un peu plus ambitieux, qu’on la gagne ou pas.»
L’autre chantier a été le rapport des joueurs au pays : «Il y avait beaucoup de choses à régler, notamment dans la perception de ce qu’ils avaient de l’Equipe nationale. Ça a été souvent mal perçu, il y a eu de gros soucis entre les binationaux et ceux qui étaient au pays. C’est un truc qu’il fallait régler.» L’approche de la question l’a d’ailleurs incité à sélectionner Andy Delort à la dernière minute, alors qu’il venait tout juste d’être naturalisé. Le travail le plus visible de Djamel Belmadi a sans doute été dans le choix des joueurs, pensé pour composer «un groupe qui tire dans le même sens» et donc ne garder que ceux qui étaient en phase avec son discours. «J’ai dû enlever quelques éléments plus ou moins perturbateurs. Il y avait des joueurs qui étaient installés confortablement, qu’ils fassent de bonnes ou mauvaises performances. Ils avaient la garantie de jouer le match d’après et s’étaient accaparés l’Equipe nationale. J’ai mis fin à ça. J’ai essayé d’instaurer une concurrence saine et loyale», a souligné le sélectionneur, affirmant s’être inspiré de la construction de l’effectif de l’Equipe de France championne du monde en 1998, rapporte RMC Sport.
Source : Le buteur