En Assemblée générale samedi au Lac Rose, les secrétaires d’administration ont réitéré leur volonté de voir leur corps être revalorisé. Dans un mémorandum en date de septembre 2013 remis aux autorités, ces agents de l’Etat, regroupés autour de l’Amicale des secrétaires administratifs du Sénégal (Asas), considéraient «le relèvement du niveau hiérarchique, le renforcement des programmes de formation et la motivation des agents» comme les trois propositions de remédiation pour donner à leur fonction plus d’attrait. Ils exhortaient aussi l’Etat à remplacer l’appellation de secrétaires d’administration par celle de «contrôleurs administratifs».  Non prises en compte depuis lors par les autorités,  ces mêmes requêtes ont été à nouveau posées lors de l’Assemblée générale qui a consacré Al Hassane Thimbo, chef de la Division des villages et des activités territoriales au ministère de l’Intérieur, nouveau président de l’Asas. Porte-parole du jour, Samba Ndao pense que l’heure est arrivée de prendre en compte leurs revendications pour une Administration plus performante. «Les gens s’étonnent d’entendre secrétaire d’administration. C’est assez péjoratif le terme de (secrétaire…) Mainte­nant il faut vraiment changer la dénomination  avec l’évolution fonctionnelle  dans la vie administrative et s’adapter surtout aux nouvelles réalités dans un contexte d’administration de développement», a-t-il dit appelant aussi à la mise en place de «passerelles professionnelles» pour permettre aux secrétaires administratifs l’élargissement de leurs perspectives de carrière. Le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, qui a coprésidé la rencontre, a convenu de la pertinence de la revalorisation du corps des secrétaires administratifs. «Ce corps doit être regardé autrement ; il doit être revalorisé (…) Ils ne sont pas des secrétaires et n’ont pas de fonction de rédacteurs. Ils sont plutôt des cadres de l’Administration. Il faudrait que les appellations cadrent avec les tâches au quotidien», a avoué en effet Ibrahima Sakho. Outre ces points, l’Asas a aussi déploré d’autres difficultés liées à l’utilisation des ressources humaines. «Dans les départements ministériels il y a de réelles difficultés d’utilisation de ces agents qui jouent un rôle éminemment important dans l’appareil administratif. L’autre réalité c’est qu’il y a aussi le personnel politique qui par moments vient submerger l’administration», a-t-il dit à ce propos. Tout ce qu’ils attendent au sortir de leur Assemblée générale c’est que leur corps, qui constitue «la cheville ouvrière de l’Administration publique», soit entendu dans ces propositions pour une Admini­s­tration beaucoup plus efficace.
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