Podor veut ériger un Complexe islamique et culturel pour asseoir davantage sa réputation. C’est un projet titanesque estimé à près de 500 millions de francs Cfa comprenant six composantes. En effet, il y a la reconstruction totale de la grande mosquée de Podor, sise à Thioffi. Cons­truite au début des années 1950, cette mosquée ne répond plus aux normes sécuritaires ou de confort requises. Le lieu de culte gardera toutefois son plan architectural d’antan. Il s’agira d’un bâtiment R+1, avec un compartiment spécialement réservé aux femmes avec toilettes et espaces modernes d’ablutions, bureaux pour l’imam et ses adjoints, maison des hôtes, une morgue plus fonctionnelle, etc. La ville abritera également un musée. «Il vise à restaurer l’histoire d’éminentes figures religieuses ayant joué un rôle majeur dans la propagation de l’islam au Sénégal et dans la sous-région, à l’instar de trois icônes qui s’imposent d’emblée à l’entendement de tous : Thierno Souleymane Baal de Boode, Elimane Boubacar Saidou Kane de Dialmath et El Hadj Oumar Foutiyou Tall de Halwar», renseigne Dr Ous­mane Kane, coordonnateur du Comité d’initiative. D’autres figures issues d’autres familles maraboutiques auront aussi une place de choix.
Par ailleurs, l’autre composante est l’université Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Elle va fournir, au-delà de l’enseignement islamique, un apprentissage multilingue (français, anglais, arabe,..). Et les filières à orientation scientifique et technologique (Stem), ainsi que l’innovation et la gestion, notamment celle axée sur les résultats (Gar), seront aussi privilégiées. A côté, il faut compter le centre culturel et de recherche qui aura comme «mission principale de valoriser l’héritage culturel et islamique du terroir». L’infrastructure sera dotée d’une grande bibliothèque et d’une galerie d’exposition.
Dans le projet, il est aussi noté la construction d’un daara. Sans oublier l’érection d’une station d’énergie renouvelable. Samedi les ressortissants de cette ville sise au Nord du pays ont répondu à l’appel à la mosquée omarienne de Dakar. «Nous sommes en Assemblée générale mais ce n’est pas une association. La finalité, c’est de construire la mosquée. Ce n’est pas de faire une association avec des postes. Donc la finalité, c’est d’édifier ce complexe. Podor le mérite. Parce que Podor est une ville islamique. Parce que l’islam est entré par là-bas, a commencé par là-bas. Tout l’islam a son empreint dans cette contrée. Donc je demande à toute l’assistance de penser, d’observer et de croire que ce qui nous unis ce matin (samedi) est extrêmement important. Ce qui nous unis dépasse nos personnes. C’est de l’histoire que vous êtes en train de faire. Ce que nous sommes en train de faire dépasse nos personnes et embrasse l’éternité», a déclaré Aïssata Tall Sall, maire de la commune de Podor. Selon elle, ce projet est une initiative de bonnes volontés.