Lancés depuis décembre dernier par le chef de l’Etat, lors de sa visite économique, les travaux du Promovilles n’ont pas encore démarré à Kédougou. Les acteurs politiques, pouvoir comme opposition, fustigent les «lenteurs administratives» et le «manque de considération» de l’Etat à l’égard des autres régions du Sénégal.

La classe politique de Kédougou dresse un tableau très sombre des réalisations de l’Etat dans la région. Il faut noter que depuis que Kédougou a été érigée en région en 2008, elle n’a pas pris son envol. «Kédougou ne parvient pas à décoller jusqu’à présent sur le plan économique et infrastructurel parce que si vous remarquez bien, nous avons un problème d’éclairage. Une ville sans lumière est sans sécurité», a déploré Djiby Tigana, coordonateur régional du Parti démocratique sénégalais. Le conseiller départemental d’ajouter : «Vous avez vu, toutes les rues de Kédougou sont impraticables. Il manque un réseau d’assainissement, les eaux de pluie sont en train d’engendrer beaucoup plus de peine aux populations parce que les rues sont mauvaises. Donc, il nous faut trouver des solutions par rapport à cela. Si on dit que Kédougou est une région minière, cela laisse vraiment à désirer. Il suffit simplement d’y mettre les pieds la nuit pour croire que c’est un gros village.» M. Tigana a tout de même salué le partenariat entre le Conseil départemental et la coopération décentralisée de l’Isère en France. «Depuis 2009, le Conseil reçoit des partenaires qui réalisent beaucoup de choses. C’est le cas de la maternité du centre de santé de Kédougou qui est presque finie», s’est réjoui le responsable libéral.
Du côté du parti au pouvoir, l’on regrette les lenteurs administratives notées dans les projets du Promovilles. Aussi, les travaux du stade régional et de l’hôpital sont tous à l’arrêt. «Ce sont des procédures administratives, mais je pense que l’Etat est en train de tout mettre en œuvre pour remédier à ça», a assuré Mamadou Hadji Cissé, maire de Kédougou. Membre de la coalition Benno bokk yaakaar, il a dénoncé, à son tour, «le manque d’éclairage public» dans la grande ville de Kédougou.