Les attaques contre le coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République (Apr), Augustin Tine, ont mis des responsables apéristes de Thiès dans tous leurs états. Au cours d’un point de presse tenu hier à la permanence départementale de ladite formation politique, ils ont fustigé «les sorties intempestives contre le directeur de Cabinet du président de la République». Des sorties qui vont certainement jeter «le discrédit sur sa personne», affirme le responsable apériste de la commune de Thiès, Bassirou Sall, qui considère que «de tels propos tenus par des responsables apéristes sont aux antipodes de la discipline de parti». Et de recadrer : «Quand on est dans un parti, le minimum c’est d’avoir de la discipline. Ce sont ces mêmes sorties malencontreuses contre Siré Dia qui lui a coûté son poste à la tête de la direction de la Poste, alors qu’il avait une force incontournable à Thiès.» Les proches de Augustin Tine demandent ainsi à leurs camarades «de rejoindre les rangs et de travailler ensemble pour gagner les prochaines élections locales». Car, rappelle M. Sall, «nous avons besoin de nous unir pour gagner toutes les communes du département de Thiès».
S’agissant de la léthargie qui mine la mouvance présidentielle depuis la Présidentielle de février dernier, le responsable apériste de la commune pense qu’elle «n’existe pas seulement à Thiès, mais dans toutes les régions du Sénégal». Il s’explique : «Cela ne fait même pas un an que le Sénégal est sorti de l’élection présidentielle. On a réélu le Président Sall avec une majorité de 58,26%. Donc, les Sénégalais lui ont renouvelé leur confiance. C’est à nous donc d’animer le parti. Nous sommes tous responsables de cette léthargie du parti. Mais si la date des élections locales est connue, nous allons voir sur quelle méthode nous allons travailler. Déjà, il faut que chacun gère sa base.» Bassirou Sall est convaincu que «la population thiessoise commence à faire confiance à l’Apr et à adopter la vision du président de la République». En effet, souligne-t-il, «en 2012, nous étions à 7% dans le département de Thiès, mais aujourd’hui nous sommes à 42% de l’électorat thiessois». Un «bond important», se réjouit-il.