Frapp/France dégage et Nittu dëgg annoncent une manifestation devant le ministère de la Santé dans les prochains jours. Et ce, pour dénoncer l’état des structures de santé du pays. Le prétexte de cette conférence de presse qu’ils ont tenue hier a été l’évacuation de Karim Xrum Xax dans un hôpital Allemand. «Cette maladie du camarade pose le problème de notre système de santé. Karim était dans deux structures de santé, clinique Mamadou Diop et Le Dantec, avant d’être admis à l’hôpital Principal. Dans ce pays, si tu n’as pas les moyens, tu risques de mourir à petit feu. Nous pensons aux Sénégalais qui sont dans cette situation et qui meurent dans l’anonymat. Le système de santé est moribond. Nous ne pouvons pas accepter que notre système de santé ne soit pas accessible à tous les citoyens. C’est un système à deux poids deux mesures», s’offusque Guy Marius Sagna. Il dénonce que «des gens meurent pour des questions de petites sommes d’argent». Avant de préciser : «Nous n’avons pas décidé de l’évacuer. C’est la famille Guèye qui nous a mis devant le fait accompli. Nous la respectons et l’accompagnons. Mais nous condamnons ces évacuations à outrance. Notre souhait est que nos concitoyens puissent se soigner chez nous. Malheureusement, le plateau médical ne nous offre pas le choix. Pendant ce temps, nos deniers publics et autres ressources sont mal gérés.»
Frapp/France dégage et Nittu dëgg sont revenus sur la collecte de la somme qui a permis d’évacuer leur camarade. «Nous tenons à dire merci à tous ceux qui ont relevé le défi de la mobilisation des moyens au Sénégal et à travers le monde. La somme de 10 millions 200 mille F Cfa collectée nous a permis de payer l’évacuation et une partie des frais de l’hôpital Principal de Dakar», a déclaré Guy Marius Sagna. Qui précise que la campagne de solidarité se poursuit pour recouvrir les frais de la prise en charge sanitaire à l’étranger qui avoisinent les «600 euros» par jour. Cependant, il révèle que Karim Xrum Xax a décliné la Fondation Servir le Sénégal de la Première dame. «Par principe et en droite ligne avec son combat et ses convictions, nous respectons sa décision de rester digne même dans ces moments difficiles», a-t-il dit.