En marge de la troisième session d’orientation budgétaire du Conseil départemental de Diourbel tenue mardi, le président dudit conseil est largement revenu sur le projet de réhabilitation du stade Elimanel Fall. Pour Khadime Guèye, l’Etat doit prendre cette question en main.

Le projet de réhabilitation du stade Elimanel Fall de Diourbel semble être une véritable équation pour les conseillers départementaux de Diourbel. Pour Khadime Guèye, cet édifice sportif est tout sauf un stade. «Cette infrastructure n’a plus de sécurité. On ne devait plus y autoriser des manifestations. La dernière lettre que le conseil a écrite pour alerter sur l’insécurité du stade date de moins de deux mois», signale-t-il. A l’en croire, personne ne peut interdire à la jeunesse diourbelloise d’y organiser des matchs de foot. «Et pourtant, elle est consciente de l’insécurité notoire dans ce stade», a-t-il martelé. Or, dit-il, le Conseil départemental n’a pas les moyens lui permettant d’engager des travaux de réhabilitation du stade. Pour M. Guèye, il faut un budget de 300 à 500 millions de F Cfa pour une réfection digne de ce nom de cet édifice sportif. «La pelouse ne fonctionne plus et il faut au moins 200 millions de F Cfa pour sa réhabilitation. La toiture, n’en parlons pas. Il faut fermer cette infrastructure et en faire un grand chantier sur la base des normes d’un stade.» Selon lui, la réhabilitation de ce stade est d’actualité depuis presque quatre ans.
Outre cette question, l’amélioration de l’éducation, de la santé, l’eau, l’électricité, l’artisanat, l’appui aux femmes et aux jeunes ont été aussi au cœur des échanges. Aussi, Khadime Guèye a tenu à préciser que les difficultés du conseil sont d’ordre financier. «Si on a suffisamment d’argent, on peut recruter des experts, des animateurs, des médecins pour l’hôpital.  Il nous est très difficile de faire face à la demande des populations dans le domaine des infrastructures, mais aussi d’équipements pour la transformation de produits agricoles», a-t-il ajouté. Ainsi, M. Guèye a signalé qu’ils reçoivent 70 millions de F Cfa par an pour l’investissement. Ce qu’il juge ridicule. Alors, poursuit-il, «nous n’avons pas beaucoup de marge de manœuvre. Les gens parlent de coopérations décentralisées, mais depuis quelques années, les collectivités locales européennes ne donnent plus d’argent parce que ces pays sont en crise économique et sociale». Toutefois, fera-t-il savoir, peut-être que les débats leur permettront de proposer un budget cohérent, réaliste et ambitieux pour les populations, mais également facile à exécuter pour 2020.
Correspondante