Présent à Dakar en marge d’un colloque scientifique sur la subjectivité urbaine en Afrique subsaharienne, l’intellectuel ivoirien et professeur d’université, Pr Adama Samaké, a profité de l’occasion pour évoquer plus en détail le concours littéraire qui vise à instaurer un climat apaisé en Côte d’Ivoire pour les élections à venir. Un concours ouvert à tous.

Un concours littéraire pour la paix en Côte d’Ivoire est lancé. Il vise à apaiser la situation socio-politique. Cet appel à réflexion est ouvert à tout le monde, selon Adama Samaké, Professeur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. «Ce n’est pas seulement réservé aux Ivoi­riens», a fait savoir l’enseignant qui a séjourné à Dakar dans le cadre d’un colloque scientifique sur les subjectivités urbaines. «Il est demandé aux postulants de soumettre, avant le 20 novembre, un texte non partisan prenant en compte et proposant une analyse constructive, ainsi que propositions respectueuses des différences», explique le Pr Samaké.
Ce prix littéraire à une histoire. L’écrivaine  Véronique Tadjo a reçu un prix d’excellence en littérature en 2009, en Côte d’Ivoire. Ce prix avait une dotation.  D’après M. Samaké, l’écrivaine a estimé que compte tenu de la situation qui prévalait face aux échéances électorales qui arrivent, il était bon que les intellectuels se prononcent.  «Elle a constitué un pôle d’intellectuels pour que nous puissions lancer un concours sur la base du prix qu’elle a reçu. Elle a relancé un concours pour permettre à tout le monde de s’exprimer, de donner son point de vue, pour que les élections prochaines puissent être apaisées», explique-t-il.
En effet, en Afrique, les moments d’élections sont souvent des périodes de grandes tensions. «Il y a énormément de craintes», affirme Pr Samaké qui fait une lecture des joutes électorales en donnant l’exemple de son pays où, en 2010, après les élections, il y a eu une crise post-électorale. Ainsi,  évoquant de la pertinence de ce prix, le Pr Adama Samaké parle de «catharsis, de conscience individuelle et collective». Il considère en effet que les combats d’élections sont des «combats d’idées». Il invite ainsi tous ceux qui évoluent dans le domaine de la pensée à  s’organiser «pour lancer ce genre de célébration de la pensée pour que l’Afrique puisse un tant soit peu avoir des joutes électorales apaisées».