La 2e Loi de finances rectificative (Lfr) pour l’année 2019 s’élève à 4 094 milliards de francs Cfa dont 75 milliards pour les Btp et 125 milliards pour la Senelec, destinés à apurer les dettes de l’Etat.

Le ministre des Finances et du budget a présenté hier la deuxième Loi de finances rectificative 2019 à l’Assemblé nationale. D’un montant de 4 094 milliards de francs Cfa, ces ressources vont servir à apurer les dettes de l’Etat. Cette loi s’explique par «la bonne tenue de nos recettes fiscales». «Depuis cinq ans pour la première fois au 31 octobre, nous sommes en plus-value de recettes», a dit le ministre qui indique que la Lfr 2 procède à une modification de la composition des dépenses de manière à assurer le paiement des obligations impayées de 2019, ainsi que la mise à disposition d’un montant de 100 milliards de francs Cfa, destinés au secteur de l’énergie. Ces crédits d’un montant de 100 milliards seront consacrés, selon le rapport, à l’apurement d’un certain nombre d’obligations impayées de l’Etat, notamment dans le secteur de l’énergie, celui du bâtiment et des travaux publics.
A ce titre, 75 milliards vont être alloués aux entreprises qui exécutent les grands projets de l’Etat dans les secteurs de développement communautaire et des infrastructures Puma, Pudc, Promovilles.
La Lfi 2 ouvrira des crédits d’un montant de 4 milliards, 106 millions, 496 mille 985 issus des recettes de péage des autoroutes Ila Touba, Aibd-Mbour et Aibd-Thiès.
Par rapport à la Lfr 1, elle connaît une hausse de 104,1 milliards en valeur absolue et 2,6% en valeur relative. Dans le souci de maintenir le déficit budgétaire à 3%, il a fallu constituer une réserve de précaution d’un montant de 25 milliards de francs Cfa, dont l’engagement sera assujetti à l’atteinte des objectifs de recettes. Cela, pour éviter toute annulation de dépenses en fin de gestion qui engendrerait la re­constitution d’un impayé de l’Etat, selon Abdoulaye Daouda Diallo.