L’accès à l’eau et à l’électricité, le problème du désenclavement, entre autres, ont été ces derniers jours au cœur des échanges entre les maires du département de Diourbel et la délégation de l’Association des maires du Sénégal, en tournée dans les départements de Mbacké, Bambey et Diourbel. L’étape de Diourbel a ainsi servi de prétexte à ces élus pour rendre compte des activités du bureau de l’Ams à ses membres du département, tout en recueillant leurs avis et doléances.
Sur le secteur de l’eau, ils ont passé au peigne fin la réforme de l’hydraulique rurale. Une réforme qui, selon le secrétaire général de l’Ams, pose de sérieux problèmes dans sa mise en œuvre et marque même un recul par rapport à l’accès universel à l’eau, à la tarification, à la qualité… A en croire Mbaye Dione, par ailleurs maire de Ngoundiane, le président de la République a consenti d’énormes efforts avec la réalisation de nombreux forages. Mais cette réforme mise en place pour supprimer les Asufor (Association des usagers de forage : Ndlr) et les remplacer par des concessionnaires va faire régresser la gestion de l’eau dans les zones rurales. «Les forages tombent en panne et ceux qui ont actuellement en charge la maintenance ne le font pas correctement. L’eau est devenue encore plus chère. Les concessionnaires n’ont pas les sensibilités et les facilités, alors que les Asufor avaient pour rôle un accès facile à l’eau. Ce qui n’est plus de mise. Les gens se déplacent vers la capitale régionale pour faire des formalités qui se faisaient dans la commune. Nous demandons au président de la République de revoir cette réforme, parce que c’est une régression dans la gestion de l’eau dans le monde rural», plaide l’édile de Ngoundiane.
Cette même difficulté, signale Mbaye Dione, a été également notée dans l’électrification rurale. Plusieurs villages ont bénéficié de l’extension du réseau électrique grâce aux nombreux programmes comme le Pudc, la Senelec et l’Aser depuis plusieurs mois. Mais ces localités attendent toujours la mise en service de l’électricité. «C’est inacceptable et ça n’accompagne pas le président de la République à faire du Sénégal un pays couvert à 100%», regrette-t-il.
La délégation de l’Ams a profité de sa tournée pour remettre aux mairies des lots de matériels. Chacun des maires a reçu un lot de 5 000 supports imprimés, 5 registres pour l’enregistrement des naissances, de décès et de mariages. Les maries des communes de Pattar, Keur Ngalbou et Ngad Escale ont également reçu trois lots complets d’ordinateurs, d’imprimantes et d’onduleurs.
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