Les valeurs d’éthique sont au cœur de la stratégie de Sonatel qui respecte les textes en vigueur, a assuré son directeur de la Communication institutionnelle et des relations extérieures, Abdou Karim Mbengue.
«Sonatel ne peut pas se permettre un refus de paiement parce qu’elle est cotée en bourse et est souvent auditée. Donc, les valeurs d’éthique sont au cœur de sa stratégie», a-t-il soutenu vendredi à Saly Portudal.
M. Mbengue s’exprimait dans le cadre d’un atelier d’échanges entre acteurs territoriaux et les prestataires de services, notamment Sonatel, l’Office des forages ruraux (Ofor), Senelec, l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas), le Trésor public et les Domaines.
Cette rencontre, à l’initiative du Forum civil et de l’Association des maires du Sénégal (Ams), entre dans le cadre du Pro­gramme de généralisation de la certification citoyenne aux communes du Sénégal (Pg3c), financé par l’Union européenne (Ue).
«Beaucoup de maires soulèvent souvent la question de la Redevance d’occupation du domaine public (Rodp). Depuis plusieurs années également, le décret datant de 2005, qui organise cette redevance, fait l’objet d’interprétations différentes de la part de Sonatel et des collectivités territoriales», a fait noter M. Mbengue.
Le directeur de la Communication institutionnelle et des relations extérieures de Sonatel dit être en mesure de comprendre que, face aux besoins d’investissement des collectivités territoriales pour satisfaire les préoccupations des populations, il y ait une demande de moyens supplémentaires.
«Nous avons présenté aux collectivités territoriales l’ensemble des taxes spécifiques à notre secteur et payées par l’ensemble des opérateurs qui représentent des sommes extrêmement importantes», a-t-il souligné.
A travers une discussion avec l’ensemble des parties prenantes que sont l’Etat, par l’entremise du ministère des Finances et les collectivités territoriales, on peut imaginer une sorte de redistribution de ces taxes au niveau des collectivités territoriales pour l’affectation de ces revenus, a indiqué Abdou Karim Mbengue.
«Nous avons expliqué aux maires l’existence d’un Fonds du service universel (Fsu). Des redevances sont prélevées annuellement à l’ensemble des opérateurs et qui devraient satisfaire toutes ou une partie des localités qui sont reculées et qui ont des problèmes de réseau, parce que peut-être éloignées ou non peuplées, donc pas rentables, ne sont pas dans les plans d’investissements des opérateurs», a-t-il fait savoir.
Sur les huit dernières années, près de 900 milliards de francs Cfa ont été payés à l’Etat en termes de taxes spécifiques au secteur des télécommunications, a révélé le directeur de la Communication institutionnelle et des relations extérieures de Sonatel.
«Nous ne devons rien aux collectivités locales parce que nous respectons tout ce qui est dit dans le décret. Nous sommes tombés d’accord sur le toilettage, l’actualisation du décret de 2005, en faire un texte qui soit clair et non sujet à interprétations», a insisté M. Mbengue.