Au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), le différend entre la directrice et les enseignants du Saes s’est déplacé hier jusqu’à la salle de l’Ucad 2. Lors de son discours, Cousson Traoré Sall s’est désolée «des écueils de diverses natures» qui ont jalonné son parcours depuis son élection à la tête de l’école. «Oui, des remous et des différends, il y en a eu. La servante du système qui se tient devant vous a essuyé des affronts, reçu des coups», regrette la directrice du Cesti. Depuis des mois, les enseignants du Saes/Cesti et la directrice ont des relations tendues. La suppression de certaines matières par la directrice, selon le Saes, et l’affaire des attestations délivrées à des étudiants béninois ont plusieurs fois généré la paralysie des cours dans l’école de journalisme et de communication.
Il y a quelques semaines, la directrice a décidé de porter plainte contre les syndicalistes. «Notre sens du défi et notre amour désintéressé du métier, notre détermination à servir votre institution jusqu’à la dernière énergie, notre volonté de ne jamais décevoir ceux qui ont investi leur espoir en nous, nous ont fait tenir jusque-là. Par la grâce de Dieu, il en sera ainsi jusqu’à la fin de notre mission à la tête du Cesti, car aucune fausse information a fortiori celle-là alimentée d’une bonne dose de mauvaise foi ne nous fera dévier de la voie de la vérité», a averti Mme Cousson Traoré Sall, membre du Sudes/Esr.
Elle cite Mahatma Gandhi pour se conforter dans ses positions : «Par sa nature même, la vérité porte l’évidence en soi. Dès qu’on la débarrasse des toiles d’araignée de l’ignorance, elle brille avec éclat.» Les étudiants de la 47ème promotion ont appelé la direction et les syndicalistes à taire leurs divergences au grand bénéfice de l’école.