L’opposition a été souvent accusée d’être passive comme dans la hausse sur le prix de l’électricité et même de jouer le jeu du pouvoir. Pour Abdoul Mbaye, c’est loin d’être le cas. «Nous avons très tôt dénoncé les conséquences d’une politique économique et sociale désastreuse du régime et qui ne peut conduire qu’à une hausse des tarifs de l’électricité, entre autres. Ce que nous pouvons faire, c’est d’abord prévenir les citoyens, leur annoncer que les mesures qui sont en train d’être mises en place, les attitudes de gouvernance du pouvoir ne peuvent que conduire à un ajustement qui les fera souffrir en faisant baisser leur pouvoir d’achat», a-t-il répondu hier au «Grand jury» de la Rfm. Le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) rappelle que l’opposition avait souvent alerté l’opinion. «Nous l’avons fait avant les élections pour orienter leur choix, après les élections pour les prévenir. Je ne vois pas en quoi on peut être dans une telle attitude de dénonciation et pactiser avec le pouvoir en place. C’est tout à fait le contraire», a-t-il précisé. Et de façon générale, l’ancien Premier ministre s’en prend à la politique économique de Président Sall. «Nous achevons la phase 1 du Pse après cinq ans. Ils annoncent l’entrée dans la phase 2. Il faut dire la vérité, avouer l’échec de la phase 1 ou des premières années du Pse», constate-t-il. Il relève que les fondamentaux soulignés dans la phase 1 n’ont pas été réalisés. «Aujourd’hui, on est obligé de démarrer cette prétendue phase 2 du Pse avec des fondamentaux qui sont en retrait par rapport à leur niveau de 2014. La question du coût de l’énergie dont on parle en est une illustration», estime Abdoul Mbaye.