Le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr, accompagné d’une délégation parlementaire, a effectué une visite dans les usines de Patisen pour voir si les normes recommandées par l’Etat, 55% de teneur en sel, dans la fabrication des bouillons sont respectées. Au terme de la visite, Alioune Sarr a indiqué que l’entreprise est à moins 55% de teneur en sel. Le ministre exhorte, en outre, les populations à éviter la surconsommation pour rester en bonne santé.

La délégation ministérielle et parlementaire venue visiter les usines Patisen a eu droit à l’entrée à un accueil très folklorique. Un groupe de batteurs de tam-tam composé d’hommes et de femmes et des danseurs de ndawrabine assurent le show, sous un vent frais. «C’est bien parti pour une visite technique», ironise un membre de la délégation. Le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme et les élus du Peuple veulent en savoir plus sur la composition et la qualité des cubes alimentaires produits au Sénégal. Après la visite effectuée à Nestlé, c’était hier, le tour des Usines Patisen qui produisent Adja, Ami, Mami, Doli… toute une gamme de bouillons pointés du doigt par des Sénégalais comme étant un des principaux responsables dans la survenue de certaines maladies cardiovasculaires. Le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme motive également sa visite par les multiples interpellations des députés lors de ses passages à l’Assemblée nationale pour le vote de son budget sur la qualité des bouillons produits et vendus dans notre pays. Autant de raisons qui l’ont poussé à organiser cette visite car, indique-t-il : «notre rôle, c’est de veiller à la sécurité des populations».
Mais si ce n’est qu’une simple visite sans experts, les explications des agents de la société Patisen suffisent-elles pour déclarer ces produits aptes à la consommation ? En tout cas, la délégation a parcouru les installations des usines Patisen. Des cuves géantes où sont stockés le glutamate, le sel et tous les ingrédients qui entrent dans le processus de fabrication du bouillon à la salle d’emballage où le produit échoue après tout le processus. Une salle avec une odeur très forte qui pique à la gorge, malgré le casque autour du nez. «Ce sont des arômes concentrés», lance un agent de l’usine agacé par le regard inquisiteur des journalistes qui se demandaient tout bas : «Mais c’est quoi cette odeur ?». Pour l’agent de la Patisen qui s’est proposé de répondre aux journalistes, tout est normal et qu’il n’y a rien de suspect dans ce qu’ils font.  Et le ministre Alioune Sarr confirme cette vérité à la fin de la visite. «Nous avons été frappés par le niveau industriel extrêmement avancé de la Patisen. Avec un investissement de plus de 100 milliards de francs et plus de 3 000 Sénégalais qui y travaillent, je pense que naturellement cette entreprise n’a aucun n’intérêt à s’amuser avec la réglementation», a confié le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme. Alioune Sarr justifie ses propos par les déclarations du Président directeur général des usines Patisen, Youssef Omaïs, qui soutient que son  entreprise est en dessous des 55% de teneur en sel recommandés par l’Etat du Sénégal.
Toutefois, le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme a exhorté Patisen à mettre l’accent sur ses communications ultérieures sur les dangers liés à la surconsommation du sel. «On sait que la surconsommation de sel nuit à la santé. Il faut sensibiliser les populations sur ça», conseille M. Sarr. Selon l’Oms, pour garder une bonne santé, il faut consommer 5 grammes de sel par jour et par personne.
ndieng@lequotidien.sn