Les centrales syndicales «enivrées par les prochaines élections de représentativité» font fausse route. «La majorité des centrales est obnubilée par lesdites consultations (…) ces centrales auraient mieux fait de nous présenter un bilan social plutôt que de solliciter les suffrages des travailleurs qu’ils ont abandonnés depuis belle lurette», a fait savoir la Fgts. S’exprimant à l’occasion du montage du comité électoral départemental de son organisation, le Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (fgts/B) d’affirmer que «le vrai travail se trouve dans la lutte pour permettre aux travailleurs de sortir la tête de l’eau». Pour ce faire, pensent les membres de cette structure, il est nécessaire de réactualiser la Convention collective nationale interprofessionnelle (Ccni), qui se «soucie réellement du travailleur, de ses droits et de ses conditions de travail». «Notre organisation syndicale lance un appel solennel à tous les travailleurs pour une mobilisation afin d’amener le Gouvernement à prendre en compte l’urgence sociale que constitue la réactualisation de la Ccni», ont-ils fait savoir dans la déclaration liminaire, incitant dans la lancée, le Gouvernement à plus de bonne volonté pour sa mise à exécution. «Quoi de plus normal de se pencher sur la révision de la Ccni au moment où nous entamons le 3ème millénaire», ont-ils ainsi interrogé, assurant que les différentes conventions sont devenues obsolètes. «Les grilles de salaires sont obsolètes, aucune assurance dans la vie sociale des travailleurs», a pesté le syndicat. «Les textes de la Ccni sont prêts, le Gouvernement doit cesser de trainer les pieds pour le parachèvement de la réforme», a-t-il ainsi laissé entendre. A ce sujet, les membres de l’organisation ont favorablement apprécié «l’initiative prise par le Haut conseil du dialogue social (Hcds) de s’impliquer dans le processus de parachèvement de la réforme de la Ccni» par «la tenue de l’atelier national de concertation tripartite sur la ccni, tenu du 20 au 23 décembre». Le coordonnateur départemental, Mbaye Sow, a alerté sur la réforme sur la patente en passe d’être votée à l’Assemblée nationale. «Ce sera la mort programmée de notre ville après les dégâts causés par l’acte 3 de la décentralisation», a-t-il prévenu appelant à une mobilisation de tous pour faire face.
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