Les différentes sorties des sections du Saes faisant état du non-respect des textes et des difficultés notées dans l’orientation des bacheliers dans les universités publique ont fait réagir le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Dans un document, les services dudit ministère ont étalé les réalisations faites dans les universités. C’est pour montrer les efforts qui ont été faits, contrairement à ce que soutiennent les syndicalistes et certains étudiants. Selon les auteurs du document, «les mesures prises par l’Etat du Sénégal montrent clairement que certaines assertions relatives aux capacités d’accueil de nouveaux bacheliers ne sont pas défendables». D’après le Mesri, «s’agissant du renforcement des capacités d’accueil et d’encadrement, le gouvernement vient de mettre à la disposition des universités 200 postes d’enseignants». Il est souligné également la «création imminente de 200 postes d’Attachés temporaires d’enseignement et de recherche (Ater) et les recrutements propres au sein des universités». Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche informe que «ces actions se poursuivront en 2020-2021 avec le pourvoi de 200 nouveaux postes de Per». Concernant l’amélioration des conditions d’existence des étudiants, il parle de l’accroissement «des capacités d’hébergement (6 000 lits livrés, en plus du projet en cours de modernisation et de construction de 18 mille lits à l’Ucad et de 2 000 lits à l’Ugb)».
Que dire du manque criard d’infrastructures pédagogiques dans les universités ? D’après Cheikh Oumar Anne, «les travaux qui étaient à l’arrêt depuis 2014 ont été repris à l’Ugb et à l’Ut». S’agissant de l’Uam et de l’Ussein, il informe que «de nouveaux marchés sont en cours de lancement et la réception des travaux se fera avant la rentrée 2021/2022».
En outre, le ministère annonce «un vaste programme d’extension avec la réception imminente de deux amphithéâtres à l’Uadb et de trois amphithéâtres (1 de 1 500 places et 2 de 1 000 places) à l’Ucad». Le document fait aussi état du «renforcement de l’Uvs et les démarrages effectifs des Instituts supérieurs d’enseignement professionnels (Isep) de Thiès, Diamniadio, Matam, Richard-Toll et Bigno­na». En à croire le ministère de l’Enseignement supérieur, en corrélation avec les mesures d’accompagnement tant budgétaires qu’infrastructurelles, une mobilisation des instances académiques et de leurs dirigeants, «les cours de tous les cycles, notamment en première année (L1), sont effectifs».
Par ailleurs, reconnaissant qu’à l’Uasz «des retards ont été notés dans l’acheminement du matériel», Cheikh Oumar Anne informe que «pour y pallier, en plus des subventions de 500 millions de F Cfa et de 50 millions F Cfa accordées respectivement à l’Université et au Centre des œuvres de Ziguin­chor (pour faire face aux nouvelles charges de location de résidences), trois préfabriqués (2 de 300 places et 1 de 500 places) sont en cours de montage, comme à l’Université de Thiès». Selon les services dudit ministère, «la durée prévisionnelle des opérations est estimée à 15 jours». Ils ajoutent dans leur document qu’en plus «des constructions rapides en cours, le recteur a signé un accord qui lui permet de disposer de plus de 70 salles de travaux dirigés (protocoles d’accord avec l’Ong Ama qui est contiguë à l’Uasz et dont une porte y donne accès et l’Alliance française où des cours étaient dispensés depuis plusieurs années)». Précisant que le choix d’orienter tous les bacheliers dans le public est irréversible, le Mersi soutient que cette mesure «permettra de disposer de plus de 15 milliards qui seront entièrement destinés au renforcement des infrastructures pédagogiques et sociales dans les établissements publics et au financement de la recherche».
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