«Parce que la jeunesse porte nos espoirs de lendemains meilleurs, l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes restent au cœur de mes préoccupations.» Macky Sall, Message à la Nation du 3 avril 2016
Le 26 mars 2019, date de publication de son rapport annuel 2018, la Banque mondiale recommandait pour les pays africains une meilleure prise en compte de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, dans un continent en proie à un chômage élevé et à l’augmentation continue du nombre de jeunes. Selon la Banque mondiale, les jeunes représentent 60% de l’ensemble des chômeurs africains. Concernant les femmes, estimées à 49,6% de la population en Afrique, plus de 50% d’entre elles sont au chômage, d’après le rapport 2017 de l’Onu sur les «Perspectives révisées de la population mondiale». Il est donc évident que les hommes et les femmes ne sont pas logés à la même enseigne en matière d’emploi.
Face au chômage endémique qui caractérise le marché de l’emploi dans le monde, plusieurs études ont conclu que l’entreprenariat reste la voie royale pour permettre à des millions de femmes et de jeunes Africains de s’épanouir par une intégration à travers des activités économiques qu’ils auront initiées et mises en œuvre.
Depuis quelques années, l’entreprenariat a ainsi été intégré dans les politiques publiques. En effet, confrontés au double défi d’une croissance économique inclusive et de création d’emplois de qualité, les pays africains cherchent une autre voie pour offrir des alternatives d’emplois durables à leur jeunesse.
Pour les experts de la Banque mondiale, dans cette quête de solutions durables, les Etats africains sont appelés à cibler les principaux domaines et secteurs susceptibles de favoriser le renforcement des capacités des femmes entrepreneures, notamment la fourniture de capitaux, le renforcement des compétences ainsi que des facteurs contextuels tels que les normes sociales.
Ces recommandations éloquentes que la Banque mondiale a posées en 2019, le Sénégal les avait déjà mises en œuvre. En effet, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj) était déjà opérationnelle depuis le 8 mars 2018, soit une année avant ces recommandations de l’institution de Bretton Woods.
C’est dire que le Sénégal a anticipé ces actions majeures en faveur de ces deux catégories sociales, souvent parents pauvres dans les politiques publiques. Et cette belle anticipation procède de la vision d’un homme, le Président Macky Sall, intimement persuadé que les femmes et les jeunes sont le fer de lance de toute économie, par leur dynamisme, leur engagement et leur capacité d’adaptation.
Ainsi, cette conviction du chef de l’Etat s’est matérialisée par la mise en place de la Der, avec la responsabilisation d’une équipe de jeunes compétences sénégalaises, hommes et femmes, qui ont su, avec son soutien constant et ses conseils et recommandations avisés, obtenir des résultats probants en l’espace de deux années. Le Président Macky Sall avait, en effet, dégagé la vision, formulé les orientations stratégiques et, surtout, mis en place des moyens conséquents pour le démarrage de la Der, structure dédiée aux femmes et aux jeunes.
Et dans un intervalle temporel assez court, des résultats probants ont été engrangés en matière de financement de projets, portant presque sur tous les secteurs d’activités. Le vif intérêt que les partenaires techniques et financiers du Sénégal accordent à la Der en est une preuve éloquente. Cet engagement fait suite à l’appel du Président Macky Sall à la deuxième cérémonie de financements du 24 novembre 2019. La Banque africaine de développement (Bad), le United States african development fund (Usadf), l’Agence française de développement (Afd) et le Khalifa fund for development, entre autres partenaires, convaincus de l’approche inclusive, pragmatique et diligente de la Der, ont à la suite de l’Etat du Sénégal, notamment en 2019 et au début de cette présente année, apporté des ressources conséquentes qui vont permettre de consolider les actions de financement et d’accompagnement de la Der à l’endroit des jeunes entrepreneurs sénégalais. Près de 95 milliards sont donc mobilisés pour l’action de la Der avec ces partenaires.
Aujourd’hui, jour pour jour, deux ans après la naissance de la Der, il est heureux de constater que l’élan du président de la République avec le «Sénégal au cœur», en faveur de la jeunesse sénégalaise, est en train de porter ses fruits. Dans un monde en pleines mutations, où les jeunes et les femmes sont les premières victimes du chômage, de la précarité et de l’émigration clandestine, le chef de l’Etat a fait montre d’une réelle volonté politique pour concevoir et mettre en œuvre une institution comme la Der, convaincu que lancer ce dispositif opérationnel pour soutenir l’entreprenariat des femmes et des jeunes, c’est investir dans l’avenir et la jeunesse, un pari victorieux sur le chômage.
Pour les deux années de la Der, à travers la rencontre qui lui sera consacrée aujourd’hui au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), les panels et les riches échanges qui vont suivre, un bilan exhaustif sera dressé pour corriger d’éventuels imperfections, enrichir l’approche stratégique et dessiner les contours d’une autre année pleine d’espoirs.
Ce jour anniversaire de la Der sera également l’occasion pour le chef de l’Etat de procéder à une remise de 60 camions frigorifiques aux acteurs de la pêche dans tout le Sénégal. Ces camions frigorifiques, financés par la Der et la Bnde, sont fabriqués par Senbus industries à Thiès.
Dans la même dynamique, d’autres projets de jeunes seront à l’honneur tout à l’heure, hommes et femmes, à l’instar de milliers d’autres dont les projets ont déjà été financés ces deux dernières annéeses. L’action de la Der témoigne ainsi du souci d’équité territoriale avec un impact sur 14 régions, 45 départements et 552 communes. C’est le lieu de saluer cette belle chaîne de l’entreprenariat qu’il s’agit de consolider dans la durabilité. Le parcours n’est point aisé, mais l’engagement et l’envie de réussir permettront de faire émerger une masse critique de chefs d’entreprise qui seront les futurs champions d’un Sénégal émergent.
Pape Amadou SARR
Ministre, Délégué général
Délégation Générale à l’Emploi des Femmes et des Jeunes
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