Le directeur adjoint de l’Ordonnancement des dépenses publiques au ministère des Finances, M. Alpha Diagne, a déclaré hier que le Fonds international de développement agricole (Fida) a pu injecter à peu près 330 millions de dollars, équivalant à 181 milliards Cfa, dans l’économie du Sénégal.

Depuis le démarrage de son partenariat avec le Sénégal jusqu’à ce jour, le Fonds international de développement agricole (Fida) a pu injecter à peu près 330 millions de dollars, équivalant à environ 181 milliards Cfa, dans l’économie du Sénégal et spécifiquement dans le secteur de l’agriculture. Alpha Diagne, directeur adjoint de l’Ordon­nan­cement des dé­penses publiques au ministère des Finances, l’a fait savoir hier. Il estime ainsi que c’est une coopération «timide, mais très efficace». Il indiquera qu’«au­jourd’hui, le cadre de coopération entre le Fida et le Sénégal cadre parfaitement avec les axes du Pse. Et qui dit Pse dit Pracas qui est aujourd’hui le volet agricole de ce plan-là».
Il s’exprimait hier lors d’un atelier national de renforcement de capacités des projets appuyés par le Fida au Sénégal. La rencontre va durer une semaine et permettra au personnel des projets appuyés par le Fida de mieux assimiler les objectifs, stratégies et procédures du fonds, de renforcer les capacités du personnel des projets et des partenaires en matière de passation des marchés et de gestion financière, de sensibiliser les acteurs sur les politiques d’anticorruption du Fida etc. «Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la performance de la mise en œuvre des projets programmes. Le constat qui a été fait, c’est que le facteur explicatif des comptes performances des projets réside principalement sur le manque de maîtrise de la gestion financière et la passation de marchés», a-t-il dit. Non sans soutenir qu’avec cette performance, les personnels des projets programmes pourront améliorer leur capacité pour pouvoir booster le niveau d’absorption, car le défis fondamental c’est l’absorption de ces finances. «C’est très simple de signer des conventions de financement, mais le défis majeur aujourd’hui c’est de pouvoir les mobiliser», indique Alpha Diagne.
Lui emboîtant le pas, Benoît Thierry, directeur sous-régional et représentant du Fonds international de développement agricole (Fida) au Sénégal, a dit : «L’intérêt de cet atelier est de voir tous ensemble comment on va organiser nos efforts cette année de manière à augmenter la performance des projets en cours. Tous les projets doivent soutenir le Plan Sénégal émergent (Pse).» Et par rapport à cela, ajoute-t-il, «autre fois nos projets déboursaient 2 à 3 millions de dollars par an. Maintenant, leur demande de déboursement c’est 8 à 10 millions de dollars par an, c’est-à-dire 4 milliards de Cfa par année pour chacun». A l’en croire, ce sont de grosses sommes et il souhaite qu’elles soient bien utilisées pour le bénéfice des paysans et pour voir le revenu agricole augmenter dans les familles.