Il faut faire une évaluation du 1er moment de fermeture des écoles par un bilan rapide, organiser des concertations inclusives, via une plateforme d’échanges en ligne. Mais aussi participer au renforcement de la protection des enfants vulnérables (apprentis, talibés, enfants mendiants,…). Ce sont là entres autres recommandations de la Cosydep pour trouver les moyens de combler la perte de 6 semaines sur le quantum horaire due au Covid-19.

L’apparition du Covid-19 le 2 mars dernier a chamboulé le calendrier scolaire et universitaire. Suspendus une première fois pour une durée de trois semaines, la reprise des cours a été prolongée provisoirement jusqu’au lundi 4 mai 2020. Aujourd’hui les risques d’une année blanche hantent le sommeil des étudiants, élèves et parents. Comment faire maintenant pour rattraper le quantum perdu, achever les enseignements et organiser les examens ? A ces questions, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep)  a tenté de trouver des réponses en proposant des solutions pour sauver l’année scolaire et universitaire. Elle considère d’emblée qu’on doit évaluer le 1er moment de fermeture des écoles par un bilan rapide en vue d’apprécier la portée et le taux de couverture des multiples initiatives et offres d’accompagnement des apprenants. «Tout dispositif devrait privilégier la mise en place d’un modèle alternatif qui soit disponible, accessible, adapté, accepté et inclusif», soutiennent les défenseurs de l’école publique sénégalaise.
Pour le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow, et ses camarades, l’Etat doit aussi organiser des concertations inclusives, via une plateforme d’échanges en ligne, facilitée par l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), en vue de recueillir toute contribution permettant de construire des plans de sortie de crise en fonction de chaque hypothèse. Et dans une perspective post Covid-19, sécuriser les établissements, en tant que patrimoine, en renforçant les services de gardiennage et en assurant le paiement des factures d’eau et d’électricité, suggère la Cosydep. Elle préconise aussi le renforcement de la protection des enfants vulnérables (apprentis, talibés, enfants mendiants, …), en lien avec les collectivités territoriales, les autorités déconcentrées, le secteur privé local et la Société civile.