«Le nombre des contaminations au Covid-19 n’a pas atteint son sommet, en dépit d’un léger ralentissement dans les pays européens les plus touchés», a averti mardi à Genève l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Cette situation s’explique par le fait qu’il y a une hausse des cas dans d’autres pays, indique le site de l’Organisation des Nations unies (Onu) qui publie cette mise en garde de l’Oms sur son site. «La pandémie de Covid-19 en Europe a donné lieu à un tableau contrasté, certains pays comme l’Italie et l’Espagne ralentissant et d’autres accélérant, comme la Turquie», a déclaré lors d’une conférence virtuelle Margaret Harris, porte-parole de l’Oms.
Au niveau mondial, 90% des cas proviendraient d’Europe et des Etats-Unis, et le pic n’aurait pas encore été atteint, souligne l’Onu. Mme Harris a souligné les difficultés liées à la publication des données épidémiologiques, notamment le nombre de cas par pays, la taille de la population et l’intensité des tests. Une situation qui pourrait – dans certains pays – expliquer l’augmentation du nombre de cas.

Les tests de dépistage ne garantissent pas l’immunité
Les tests de dépistage des anticorps ne représentent pas une garantie contre une nouvelle infection par le coronavirus, a déclaré Margaret Harris. Ces tests «peuvent confirmer si une personne a été infectée, mais ils ne garantissent pas l’immunité et la protection contre la seconde infection», écrit le site des Nations unies, citant Mme Harris qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence virtuelle, selon l’Aps. «A ce stade, aucun des tests d’anticorps n’a été pré-qualifié», a-t-elle ajouté. Selon le site des Nations unies, «les tests de dépistage des anticorps peuvent confirmer si une personne a été infectée, mais ils ne garantissent pas l’immunité et la protection contre la seconde infection».
«En ce qui concerne la guérison, puis la réinfection par le virus, nous n’avons pas de réponse. Il y a une inconnue», avait dit aussi lundi, lors d’une conférence de presse à Genève, Mike Ryan, directeur du Programme de l’Oms de gestion des situations d’urgence sanitaire. Mais selon le site de l’Onu, Mme Harris soutient que le test «était la référence qui permettait de trouver les personnes porteuses du virus». «La mise en quarantaine de communautés entières permet simplement de gagner du temps pour les systèmes de santé», a-t-elle ajouté, tout en estimant essentiel de trouver et d’isoler les personnes infectées afin que les communautés puissent reprendre leur vie et leurs activités.
Elle a rappelé que l’élément central de la politique de l’Oms était de «tester, tester, tester». «Mais la mise en œuvre de cette politique relève toutefois des autorités nationales», a-t-elle indiqué. S’agissant du processus de développement du vaccin qui nécessite des essais de sécurité sur l’homme, Mme Harris a souligné que personne ne pouvait donner une date précise maintenant et qu’un vaccin n’était probablement pas réaliste avant au moins 12 mois.