L’ancien ministre de l’Education nationale, Kalidou Diallo, s’est prononcé sur la réorganisation de l’année scolaire et universitaire avec le chamboulement provoqué par le coronavirus. Sur sa page Facebook, l’ancien ministre de l’Education nationale, analysant la situation, a proposé une «organisation pédagogique et modalités de reprise pour les classes d’examen à partir du 2 juin 2020». Dans son post, M. Diallo soutient que «pour les classes d’examen, avec la contrainte surtout pour le baccalauréat en rapport avec les délais d’inscription dans les universités étrangères, il est compréhensible de commencer par elles et leur donner un peu de temps pour bénéficier de l’espace pédagogique approprié et de l’apport des professeurs des autres niveaux». S’agissant des modalités, l’enseignant à l’université propose pour la première de diviser «les classes pour réduire les effectifs (gestes-barrières et distanciation) et s’il y a suffisamment de professeurs dans un établissement, on peut essayer de les répartir dans les nouvelles classes réduites en utilisant les salles de classe prévues pour les classes préparatoires». Seconde modalité proposée par M. Diallo, c’est «s’il n’y a pas assez de professeurs dans l’établissement», de diviser la classe en sous-groupes. Dans ce cas, précise-t-il, «le professeur peut faire le double-flux ou venir plusieurs jours dans la semaine, son taux horaire étant 21 ou 25h par semaine». Concernant les classes de Cm2, Kalidou Diallo estime que «le problème du nombre d’instituteurs ne se pose pas au niveau des écoles de plus d’une classe». Poursuivant ses explications, M. Diallo fait remarquer que «pour que cette stratégie soit rentable, il faut au moins 3 semaines à un mois avant l’arrivée de la grande masse des autres élèves des cours intermédiaires, en souhaitant que la pandémie soit plus ou moins maîtrisée entre temps». Se mettant dans cette perspective, il soutient que «l’arrivée des autres classes préparatoires devrait correspondre au retour à la normale». En outre, l’ancien ministre de l’Education précise qu’un «nouveau décret de répartition de l’année scolaire (2019-2020), qui doit forcément déborder sur 2020-2021, sera certainement signé en concertation avec les syndicats concernant les vacances scolaires».
Dans cette stratégie proposée par l’ancien syndicaliste, la sécurité des élèves et des enseignants est aussi prise en compte. Ainsi d’après Kalidou Diallo, «le Force Covid-19 doit renforcer les budgets des ministères chargés de l’éducation pour généraliser le port des masques fiables pour les élèves et les enseignants des classes d’examen». De même, il estime que tous les enseignants et élèves, venus des régions touchées ou habitant celles-ci, doivent être testés. Dans cette perspective, il propose que «si les trois régions non contaminées encore, Matam, Kaffrine et Kédougou, le reste durant le mois de juin et si le trafic inter régional reste fermé, seuls les enseignants venus d’autres régions où ils résidaient peuvent être testés». Toutefois, selon M. Diallo, «le port du masque et les gestes-barrières restent obligatoires pour tous : élèves, enseignants et administrations scolaires».
Quid de l’enseignement supérieur ? Concernant ce secteur, il précise qu’il «ne s’agit pas ici de tutelle mais de l’autonomie pédagogique des universités à travers leurs Académies que sont les facultés, les Ufr et les instituts». A en croire M. Diallo, «ce sont ces structures qui décident des questions relevant des questions pédagogiques et de la recherche et de l’innovation». Donc explique l’enseignant à l’université : «Le gouvernement ne peut pas légalement décider sur ces questions.» Mais se voulant rassurant, il fait savoir que dans la réorganisation du calendrier universitaire, «la contrainte des voyages d’études sera aussi prise en compte en principe».