L’ouverture des frontières n’est pas à l’ordre du jour, précise Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des transports aériens, en marge d’une cérémonie de remise de don de vivres à 1000 ménages de la commune de Notto Diobass.

L’espace aérien sénégalais reste fermé aux vols commerciaux. C’est la réponse du ministre du Tourisme et des transports aériens, au communiqué d’Air France annonçant la reprise des liaisons Paris-Dakar pour juin. Alioune Sarr est catégorique : «Pour l’instant, l’ouverture des frontières n’est pas à l’ordre du jour.» S’exprimant en marge d’une remise de don de vivres à 1000 ménages de la commune de Notto Diobass dans le cadre de l’initiative vaincre le Covid-19, le ministre laissera entendre : «Les décisions que nous prenons sur le plan du transport aérien sont adossées aux recommandations des experts de la santé publique qui justement, avaient recommandé de rompre la chaîne de transmission entre le Sénégal et les pays qui étaient des foyers de la transmission de la pandémie.» Par conséquent, relève-t-il, «les frontières sont fermées jusqu’au 31 mai. Et naturellement le Comité national de la gestion des épidémies évaluera et après le chef de l’Etat et le gouvernement prendront la décision d’ouverture des frontières. Mais pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour». A la question de savoir s’il n’y a pas de vols autorisés, il dit : «Le ciel sénégalais est fermé. Il n’y a pas de vols autorisés à part 3 vols spéciaux. Il s’agit des vols de rapatriement de concitoyens étrangers, des vols cargo et les évacuations sanitaires. Donc pour l’instant les vols commerciaux sont éliminés.»
Outre la précision au transporteur français, le ministre-maire de Notto Diobass, remettant un appui à 1000 ménages de sa commune dans le cadre de l’initiative vaincre le Covid-19, composé de 30 tonnes de riz, 5 mille litres d’huile, 5 tonnes de sucre, des masques et du gel hydro-alcoolique, a lancé un appel aux populations sénégalais à suivre «scrupuleusement les gestes-barrières édictés par le ministère de la Santé et de l’action sociale mais également le respect de la distanciation sociale pour lutter contre cette pandémie». «Dans la région de Thiès, nous avons des cas communautaires, il faut absolument que nous nous organisions pour éliminer cette pandémie de notre pays parce qu’il s’agit de la sécurité nationale et chaque Sénégalais doit jouer sa partition aujourd’hui», conseille-t-il. Dans ce cadre, il indique que des jeunes volontaires du Diobass «vont aller dans les villages pour continuer la sensibilisation avec tous les éléments de langage qu’il faut pour pousser les gens à respecter les gestes barrières».
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