Le préfet de Thiès a édifié les 42 022 ménages enrôlés dans le département pour bénéficier de l’aide alimentaire d’urgence contre les effets économiques du Covid-19. En effet, de nombreux ménages s’impatientent face aux lenteurs notées dans la distribution de cette aide. Selon moussa Diagne, «les denrées qui doivent faire l’objet de distribution doivent être disponibles. Et pour être disponibles, il faut que les fournisseurs, ceux-là qui sont charges de les mettre en place, soient diligents». Le patron du département de Thiès, qui présidait une réunion du comité départemental de pilotage, de supervision et de validation du ciblage des ménages impactés par la pandémie de la Covid-19, tenu hier à la préfecture de Thiès, de préciser : «Ce n’est pas le ministère en charge du Développement communautaire qui va peut-être se charger véritablement de ce niveau opérationnel, a chacun son rôle, a chacun sa responsabilité dans cette opération.» A l’en croire, «toutes les instances ont été mises sur pied et fonctionnent», depuis que le département a reçu ses quotas. «Il y a un excédent sur certaines denrées. On en a reçu plus que prévu.» Par contre, pour d’autres, relève moussa Diagne, «il nous reste encore quelques quantités». Et pour trouver une solution face aux lenteurs notées dans le processus de distribution de l’aide alimentaire d’urgence contre les effets économiques du Covid-19, «une parade» est trouvée par l’autorité préfectorale. Il s’agit, selon lui, «d’orienter au niveau des points de distribution les denrées déjà disponibles, pour gagner du temps. Comme ça le reste, quand ça arrive, très rapidement on pourra le compléter et directement embrayer sur l’activité de distribution proprement dite». Le préfet de se réjouir : «Les craintes commencent à se dissiper, parce que les vivres qui manquaient sont en train d’être acheminés.» Mais, note-t-il, «la seule difficulté que nous avons aujourd’hui, c’est la pâte alimentaire. Et c’est une difficulté que nous partageons avec tous les départements qui attendent toujours d’être servis». Il avertit que si une telle situation «risque de persister, nous allons porter une requête au niveau supérieur, pour leur demander de distribuer ce qu’il y a en attendant que le complément de la pâte alimentaire puisse nous parvenir». Il dit cependant comprendre «l’impatience des populations et les multiples interpellations parce que effectivement ce sont des ménages qui en ont vivement besoin». Et de rassurer que «c’est la même ardeur et le même engagement qui ont animé le gouvernement dès le départ mais qui continuent de l’animer, et de jour comme de nuit je suis sûr que le niveau central est en train de voir comment rendre effective cette activité-là».