Situation de la malnutrition en Afrique de l’Ouest et au Sahel : «74 mille 083 enfants admis pour malnutrition aiguë sévère depuis le début de l’année 2020»

Il n’y a pas de secteur épargné par le coronavirus. La note d’information réalisée sur l’impact de la crise du Covid-19 sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest met en exergue les difficultés dont sont confrontées les populations. Concernant la prise en charge de la malnutrition aigüe, le document, réalisé par le Comité technique du cadre harmonisé qui regroupe les experts des institutions et organisations Cilss, Fao, Oxfam, Pam, Save the children international et l’Unicef, renseigne que la prise en charge «se poursuit avec le protocole normal dans presque tous les pays sauf au Sénégal, au Niger, au Tchad et au Nigeria dans les Etats de Borno, Adamaoua et Yobe, où des protocoles modifiés ont été adoptés, sans que les pays n’en fournissent les détails». S’agissant de l’admission des enfants malnutris, le document fait état «de 74 mille 083 enfants admis pour malnutrition aiguë sévère et 29 mille 341 des cas malnutris modérés depuis le début de l’année 2020». Pour assurer la santé des populations, les auteurs du document recommandent de «poursuivre et surtout accroître les investissements dans le renforcement des capacités des systèmes de santé afin de préserver les acquis du passé, mais aussi assurer des capacités mieux renforcées pour le futur». Il est aussi demandé d’accompagner «les acteurs étatiques et non étatiques sur le terrain pour réaliser les adaptations programmatiques nécessaires au maintien de l’offre de services nutritionnels préventifs et curatifs tout en limitant la propagation de la pandémie». Les auteurs du document préconisent également d’assurer «la continuité des services essentiels de santé et de nutrition et veiller à ce que les structures de santé soient des endroits sûrs pour les prestataires de soins, les patients et les communautés». Dans ce cadre, ils jugent «primordial de renforcer les équipements et les mesures de Prévention et contrôle des infections (Pci) au niveau des structures de santé et au niveau communautaire».