A la suite de son homologue du basket, le président de la Fédération sénégalaise de handball, Seydou Diouf, est pour une modification de ses textes. Une révélation que le patron de la «petite balle» a faite ce samedi au Forum de l’Anps.

La rentrée d’après-Covid-19 sera très mouvementée du côté du ministère des Sports où certaines Fédérations veulent une modification de leurs textes. Après la Fédération sénégalaise de basket, c’est celle du handball qui veut se mettre à jour.
Invité samedi dernier du Forum de l’Anps, Seydou Diouf explique : «L’Assemblée générale était prévue début avril. Malheureusement, il y a eu l’impact du Covid-19. Là, nous sommes en train de voir parce que le problème qui se pose pour ces assises, c’est que nous sommes en train de réfléchir avec les clubs et le ministère sur le format de l’Ag élective que nous devons faire. Faut-il aller vers une refonte totale des textes du handball ou faut-il partir en Ag avec l’ancienne formule ?», s’interroge M. Diouf. Qui reconnaît que les avis sont partagés sur la question. «La Fédération est en tenaille avec les desiderata des clubs dont certains sont pour, d’autres contre. Il y a les principes qui sont arrêtés par le ministère des Sports et ceux arrêtés par la Confédération africaine de handball», souligne le patron du hand sénégalais qui s’est aussi expliqué sur la date de l’Ag : «Nous sommes dans une période particulière avec cette pandémie. Pourrons-nous être autorisés à tenir une Assemblée générale là, tout de suite, dans un tel contexte ? Je ne sais pas trop, mais nous sommes en train de regarder tout cela. En tout état de cause, mon souhait le plus absolu est que l’Ag se tienne, que les instances soient renouvelées et que les nouvelles équipes démarrent leur travail», a souhaité Seydou Diouf qui déclare être candidat à sa propre succession.

Entre le vote des clubs ou des Ligues, les avis sont partagés
Contrairement aux textes de la Fédé de basket où le débat se situe au niveau de la limitation ou non des mandats, chez les handballeurs c’est surtout le mode d’élection qui fait débat. Si certains veulent le statu quo avec les présidents de Ligue qui seuls peuvent voter, d’autres souhaitent, à l’image de beaucoup de fédérations, que le choix d’un président revienne aux clubs.
Sur ce débat, Seydou Diouf estime n’avoir aucune préférence. «Personnellement, je n’ai pas de préférence parce que quoi qu’il en soit, il est certain que lorsqu’on a été à des responsabilités, c’est ce que vous avez fait comme travail qui va déterminer la position des acteurs. Donc pour moi, que ce soit une élection par des clubs ou par des Ligues, peu importe. Ce qui est important, c’est ce que nous avons fait et ce sont les acteurs qui vont juger notre travail», souligne-t-il.

Terminer les chantiers avant de partir
Justement par rapport à ce mandat qui a pris fin et aux perspectives, Seydou Diouf déclare : «Aujourd’hui, on travaille à mobiliser des ressources financières, à avoir du sponsoring. On a un contrat sponsors avec quelques partenaires. Ce qui n’existait pas avant. On arrive à lever des ressources sur les différentes campagnes de l’Equipe nationale féminine pour pouvoir financer le développement des activités au niveau national. C’est un chantier important. On ouvre le chantier de la formation avec le centre national garçons et filles. On est mieux vu par la Fédération internationale. On a des responsabilités au sein de la Confédération africaine. Il n’y a pas de raison qu’on dise que, arriver à ce stade-là, avec tous ces chantiers, on va arrêter.»
Autant de chantiers qui, selon lui, justifient sa candidature pour une réélection. «Je vais l’assumer, je vais être candidat à ma propre succession pour au moins lancer ces projets importants. Et une fois que ces projets seront lancés, après tranquillement je pense que l’heure viendra pour le repos parce que, quand même, c’est très difficile d’être à la tête d’une Fédération. Vous ne voyez pas votre famille. Je le fais, doublé de mes activités politiques, de responsabilités parlementaires, c’est très compliqué. Mais comme je dis, quand on est là pour aider les jeunes à vivre leur passion, faire en sorte que les acteurs du handball se mobilisent, il n’y a pas de raison que je les lâche au bord de la route.»