Les autorités sénégalaises ont fini par réagir de manière officielle aux déclarations du mari de l’ambassadrice de Suisse au Sénégal. Ce dernier a affiché dans ses écrits sur Facebook, une forme de condescendance et de mépris pour les Africains en général, et des Sénégalais en particulier, qui frisait le racisme. Le Ministre des Affaires étrangères a tenu à lui rappeler que cela ne saurait être encore toléré.

Quand il veut, le gouvernement sait faire preuve de célérité. L’ambassadrice de Suisse au Sénégal, Mme Marion Weichelt Krupski, l’a constaté hier à ses dépens. Convoquée hier au ministère des Affaires étrangères, la diplomate helvétique s’est vue notifier «le caractère inacceptable des propos de son conjoint, qui constituent une violation flagrante des principes élémentaires de courtoisie et de non-immixtion dans les affaires de l’Etat accréditant». La diplomate se faisait remonter les bretelles du fait de son mari, Waldemar Krupski.
Ce dernier s’est laissé aller à des remarques à caractère raciste sur Facebook, à l’égard des Africains de manière générale, et des Sénégalais en particulier. L’une de ses tribunes écrites en allemand, s’est retrouvée sur Sene­web, avec la traduction en fran­çais, ainsi que la lettre de dé­non­ciation d’un internaute, adressée aux autorités sénégalaises.
Ces écarts de langage de l’époux de l’ambassadrice, sans doute dépassé par son oisiveté, sont venus s’ajouter à des comportements vexatoires envers le personnel sénégalais de l’ambassade, également dénoncés par des internautes. Ce qui est certain, c’est que le Maese Amadou Ba a fait comprendre à la diplomate que «de tels écarts ne sauraient être tolérés à l’avenir». Il faut dire que plusieurs personnes, et pas seulement des Sénégalais, s’étaient indignées de la sortie de Waldemar Krupski, et avaient déclaré que ce personnage ne méritait pas de rester plus longtemps au Sénégal. Du moment qu’il montrait le peu de considération qu’il avait de l’Afrique et de ses dirigeants, on se demande bien ce qu’il persistait à y faire, d’autant plus qu’il n’était que l’époux de la diplomate, même s’il est couvert par le statut de son épouse.