La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) regrette «l’atmosphère de tension» entre les acteurs politiques à quelques mois des Législatives du 30 juillet prochain. «Cette situation est la conséquence du blocage du dialogue politique et le déclenchement de procédures judiciaires contre des opposants au régime en place, en particulier», souligne-t-on dans un communiqué. Sans préciser les dossiers de Khalifa Sall et Cie. Si l’organisation «réaffirme son attachement» à la reddition des comptes, elle déplore, en revanche, «la violation du principe de la présomption d’innocence et de non discrimination» observée dans le traitement des rapports des organes de contrôle de l’Etat comme l’Ige et l’Ofnac. Par conséquent, la Raddho demande aux autorités judiciaires, aux acteurs politiques et à la presse de «respecter scrupuleusement le principe de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction pour les dossiers judiciaires en cours d’instruction», et à l’Etat de «garantir les conditions d’un exercice libre et impartial de la justice, notamment à travers le respect des droits de la défense». Le secrétariat général de la Raddho lance un appel «pressant» aux acteurs politiques pour qu’ils privilégient le dialogue et le consensus autour des «questions d’intérêt national, notamment les questions électorales, seules voies permettant d’aboutir à des élections législatives pacifiques et transparentes».

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