Le Saems, qui a déjà noté des dysfonctionnements en ce début de rentrée scolaire, menace de perturber la présente année scolaire si le gouvernement ne respecte pas ses engagements.

Il suit le sillon tracé par les autres : Le Syndicat autonome des enseignants du moyen- secondaire du Sénégal (Sames) hausse le ton, annonce des perturbations pour l’année scolaire 2019-2020 à cause «du non-respect par le gouvernement des accords signés et la non prise en charge des préoccupations des enseignants». En conférence de presse jeudi, Saourou Sène a listé les «manquements notoires dans la mise en œuvre des accords» depuis la signature du protocole du 30 avril 2018. «Malgré toutes les assurances données et la reprise des rencontres de monitoring depuis le 3 octobre 2019 suite aux multiples interpellations des syndicats, le gouvernement peine encore à apporter des réponses concrètes aux préoccupations des enseignements», a déclaré le secrétaire général du Saems, fraîchement reconduit à la tête de cette organisation, après son quatrième congrès ordinaire. En plus de ce sombre tableau, les syndicalistes ont noté de «nombreux dysfonctionnements» en ce début de l’année 2019-2020 liés notamment «aux redéploiements abusifs d’enseignants dans certaines Ia et Ief sans motifs valables (cas du Prytanée militaire de Saint-Louis), aux retards dans l’organisation du concours des passerelles professionnelles et leur pérennisation dans l’enseignement technique, aux retards dans le démarrage des mises en position de stage, aux surimpositions récurrentes notées dans les payements des rappels aux enseignants». Une éternelle re­vendication jamais «satisfaite».
Las d’attendre, le Saems prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur «les menaces» qui pèsent sur la présente année scolaire si le gouvernement ne respecte pas ses engagements. Les exigences sont claires : «L’apurement intégral du passif du protocole du 30 avril dans les meilleurs délais, la mise en place d’un système de rémunération juste et équitable pour les agents de la fonction publique, la fin des lenteurs administratives, l’arrêt immédiat des surimpositions sur les rappels payés aux enseignants.»
Stagiaire