Du 29 au 31 octobre, Saint-Louis reçoit la crème des musiciens à cordes. Initié par le koriste Ablaye Cissokho, le festival «Au tour des cordes» démarre ce vendredi avec de belles affiches. La vedette gambienne, Sona Jobarteh, très attendue en terre sénégalaise, a finalement fait faux bond.Par Mame Woury THIOUBOU – 

La crème des joueurs d’instruments à cordes se donne rendez-vous à Saint-Louis ce week-end. Sous la houlette du maître de la kora, Ablaye Cissokho, des joueurs de grande renommée vont se retrouver dans la vieille ville pour la première édition du Festival Au tour des cordes. Pendant trois jours, des œuvres musicales traditionnelles et contemporaines vont résonner sur plusieurs scènes de la ville. Attendue comme invitée vedette, la koriste gambienne, Sona Jobarteh, ne sera finalement pas présente «pour raisons personnelles», selon les organisateurs. Mais l’affiche reste quand même belle. «Pour la première édition du Festival Au tour des cordes, la programmation fait naviguer du mythique Yangzi Jiang, avec les surprenantes harmonies du qin, jusqu’aux occurrences mélodieuses du kanun des eaux profondes du Bosphore. En passant par le Vieux-Port de la harpe impressionniste, elle parcourt la Méditerranée au son du oud, du cap rocheux de Ras Beyrouth au Delta du Nil. Portée par les flots harmonieux du sétar persan, elle nous porte au large de la mer Caspienne avant de répondre aux appels de la kora gambienne incroyablement tamisée», résument les organisateurs. En effet, Au tour des cordes a été conçu par le koriste Ablaye Cissokho. Il met à l’honneur des instruments et répertoires du Sénégal auxquels vont se joindre d’autres instruments à cordes venus du monde entier. Il s’agit, entre autres, du Ngoni, du riti, du setar iranien, le karoun et le oud du Moyen-Orient ou encore la viole de gambe. Les différentes scènes seront disséminées dans la ville entre le Lycée des Jeunes filles Ameth Fall qui accueille la scène inaugurale avec les enfants de la Kora, les élèves de l’école de kora de Ablaye Cissokho, le Malien Moussa Kanouté et Hervé Samb. Sur la scène de l’Institut français, vont se succéder Kane Diallo et l’Egyptien Mohamed Abozekry. Des grands moments sont aussi attendus, le samedi, avec la prestation de l’orchestre Constantinople, de la Sénégalaise Mariaa Siga, de Hadar Halevy (Israël et Italie) et du Duo impressionniste de la France. Pour le dernier jour du festival, l’Ecole du Président Diouf accueille la scène de clôture avec la Turquo-Canadienne, Didem Bassar, et Christian Obam (Cameroun), tandis que Cherbel Rouhana (Liban) sera sur la scène de Ameth Fall et Kiya Tabassian (Canada) sur celle de l’Institut français. Le festival donnera également lieu à des résidences de création avec les musiciens invités ainsi que des ateliers offerts au public.
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