Kedougou !
C’était l’ermitage, la retraite sprituelle pour Mamadou Dia, notre seule et unique référence en politique. Mais aussi, c’était une déportation qui avait duré 12 longues années, d’isolement dans une cellule à Kédougou, malgré sa maladie de glaucome avancée, qui nécessitait une intervention en urgence.
Mamadou Diop Castro, «Yengou Yenguel», une icône et un revolutionnaire, en était également victime, d’une injustice pareille. D’ailleurs, c’était la règle avec tous les enseignants récalcitrants, devrais-je dire tous les fonctionnaires révolutionnaires.
C’est juste pour te dire, Gms, que tous les révolutionnaires ont eu à subir, d’une façon ou d’une autre, ce fait du Prince, cette méthode abjecte et cette forme d’injustice.
Moi
J’en ai déjà payé les frais ou du moins une partie des frais de mes convictions et de mes choix politiques : une mission de Iaaf du ministère de l’Education m’avait été envoyée pour punition.
Aujourdhui c’est à ton tour, camarade révolutionnaire, Guy (le Baobab). Je te dis tout simplement que tu en a pris ta dose contre la dictature.
A en juger par l’experience, ce genre de punition a toujours profité au recalcitrant entre guillemets.
Frangin ! Gms, prends cette mesure d’affectation, comme une aubaine, une chance. Si Kédougou a été une retraite spirituelle pour Maodo pour écrire ses mémoires et autres bouquins, et pour Castro de transporter le vent de la contestation du syndicalisme enseignant… Alors fais en autant pour transporter le virus de la révolution et étendre les tentacules de Frapp/France dégage dans cette belle et riche partie de notre cher Sunugal.
In fine, si Kédougou est vue comme une punition, amigo, alors, il n’y aura jamais de solution.
Bien fraternellement !
Ton frère de combat
Dahra le 12 décembre 2021
GADE KOUTA
gakouta81@hotmail.fr