Le fait d’être invité à la Conférence sociale qui s’était déroulée à Diamniadio (le jeudi 24 et le vendredi 25 avril 2025), le fait de s’y rendre et le fait d’écouter… ne signifie pas : être d’accord. De mon point de vue, il s’agit de courtoisie, de respect et d’une grande attention, de la part de la coalition des centrales représentée, à l’endroit des autorités républicaines.

En raison que «la lutte contre le besoin doit être menée avec une inlassable énergie au sein de chaque Nation et par un effort international continu et concerté dans lequel les représentants des travailleurs et des employeurs, coopérant sur un pied d’égalité avec ceux des gouvernements, participent à de libres discussions et à des décisions de caractère démocratique, en vue de promouvoir le bien commun», fin de citation. Or, tel n’a pas été le cas. C’est là l’une des règles inamovibles de l’Organisation internationale du travail (Oit) qui fait que le Sénégal a des obligations à sa charge, en ratifiant de nombreuses conventions internationales dont la C87 [sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical de 1948] et la C98 [sur le droit d’organisation et de négociation collective de 1949]. Et que notre pays existe depuis des lustres, sous la férule de grands hommes et femmes d’Etat d’envergure.

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Attendu que, par des élections présidentielles périodiques et démocratiques, des changements s’opèrent, voulus par tout un Peuple, conscient et majeur. En ce sens, et à nos yeux, il y a lieu de relever l’incohérence technique du libellé [la tautologie] et la diversion politicienne quand le Premier des ministres énonce : «Nous n’avons jamais travaillé sérieusement à bâtir une économie solide, saine et sérieuse» fin de citation. Sous cet aperçu, ma question est de savoir : depuis combien de temps le Sénégal existe-t-il ?

En raison que les centrales syndicales sénégalaises contribuent [durablement] à l’émergence d’une Nation robuste, dans un vivre-ensemble coordonné et en permanence. Et qu’à travers une forte conjugaison des esprits, l’unité a toujours été le socle de notre Peuple, guidé par une Constitution éclairée et mesurée.
Qu’à cet effet, lesdites centrales ont signé autant de pactes, avec d’anciens gouvernements de la République ; elles sont donc, en cela, concernées par les résultats produits. Elles n’ont jamais ralenti la progression de notre Etat-Nation, au travers de grandes réalisations et de grands chantiers aboutis, voire même concrets par leur solidité, à l’exemple du Brt, du Ter, des ponts, des autoroutes, des nombreux emplois stables réalisés et j’en passe… et non, par des emplois de prestataires précaires à durée d’une semaine.

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En raison que le nouveau pouvoir en place dont l’existence déjà [plus d’un an], s’active de manière décousue, à faire croire à tout un Peuple que rien de bon n’a été construit par l’ancien régime : des accusations graves, après des violences préélectorales catastrophiques. Dès lors, il y a lieu de décortiquer le slogan mis en place : Jub-Jubal-Jubanti et son approche (tentaculairement) maladroite.

Ainsi, selon le Premier des ministres, pour bâtir un pays, il suffit tout simplement d’émettre des propositions à partir desquelles il faut démonter tous les résultats acquis de hautes luttes et les progrès sociaux résultant de certitudes communes et soumis au contrôle de l’expérience [les institutions en place].
Autrement dit : Age quod agis ! Sois attentif à ce que tu fais et ne te laisse pas distraire par l’orage programmé ; parce que la rancune est une pathologie inguérissable.

Attendu que lors d’une telle Conférence sociale, il aurait mieux valu qu’elle soit [en pluralité], et sous l’emprise du ministre du Travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, du président du Haut conseil du dialogue social et du médiateur de la République, du patronat et des syndicats «sectoriels»… selon les prérogatives de chaque concerné.
Ibrahima Khalil MENDY
Sg Syntips & President des
permanents Cnts