Devant les lenteurs notées dans la distribution des cartes d’électeur, le président de la République vient d’adresser au Conseil constitutionnel, une lettre en date du 24 juillet 2017 dans laquelle il propose l’utilisation des récépissés pour le vote en plus des passeports, permis de conduire et anciennes cartes d’identité et d’électeur. Une «hypothèse acceptable», selon Ababacar Fall. Membre du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), une organisation de la Société civile, M. Fall estime que «c’est une bonne chose en soi de trouver une solution pour permettre aux Sénégalais inscrits sur les listes électorales d’exercer leur droit de vote». Seulement, dit-il, «cela doit se faire dans le respect de la loi». A ce propos, l’expert électoral souligne la nécessité de tenir des concertations entre les acteurs politiques et l’Etat pour la mise en œuvre, non sans rappeler que depuis plusieurs années déjà, le Sénégal avait extirpé les passeports et permis de conduire des pièces acceptées au vote. «Aujourd’hui, si ces pièces doivent être réintroduites, cela doit se faire dans le consensus. Il faut encadrer la mesure et ne pas donner l’opportunité de faire des choses pas orthodoxes», prévient M. Fall.
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