«Nous aimerions dire à l’opinion qu’il n’a jamais était question pour nous Taxawu Senegaal, de voter une dissolution de l’Assemblée nationale. C’est hors de question pour nous. Le prochain Président (de la République), qui va arriver, bien sûr, par rationalisation, va chercher à avoir une Assemblée qui sera conforme à l’expression populaire de l’élection démocratique, ce qu’on peut comprendre. Mais supprimer cette législature, c’est hors de question. Il faut qu’elle aille jusqu’à son bout, à son terme, qui est le mois de septembre 2024», a prévenu Abba Mbaye, député de Taxawu Senegaal, hier lors de l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale.

Le parlementaire invite Macky Sall à ne pas préfigurer ce qui va arriver, du moment où il dit qu’il n’est pas candidat pour 2024. Selon M. Mbaye, Macky Sall peut être un acteur actif, mais qu’il laisse aux Sénégalais la possibilité de dire ce qu’ils pensent, de voter avec une élection inclusive. A son avis, «il est important que les gens puissent comprendre que, quand on parle d’élection, il ne s’agit pas d’élire un Président ou des députés, mais c’est un moment de respiration démocratique, un moment où les Sénégalais peuvent exprimer ce qu’ils ont en eux».

A en croire le député de l’opposition, Taxawu Senegaal, conformément à ses pratiques, n’a jamais été d’avis pour le couplage, pour une suppression de l’Assemblée nationale. «Nous avons décidé, quoi qu’il advienne, de rejeter totalement, et en bloc, l’article 87 tel qu’il a été écrit aujourd’hui», a-t-il déclaré.

Moussa Diakhaté, Bokk gis gis : «Tout projet de loi est bienvenu»
Quant au porte-parole de Bokk gis gis, le député Moussa Diakhaté, tout projet de loi est bienvenu. Maintenant, dit-il, il appartient aux députés de juger de la nécessité et de l’importance que le projet de loi peut avoir sur les populations. Il estime également que c’est une question qui est soulevée. Et en député responsable, il attend d’en discuter en commission technique. «Pour l’intérêt du Sénégal et de la démocratie, il faut prendre son mal en patience, le temps que le projet de loi arrive en commission technique. Et en toute souveraineté, les députés, de quelque bord qu’ils puissent être, prendront leurs responsabilités pour l’intérêt du Sénégal et de la démocratie», fait-il savoir.

Nafissatou Diallo : «Le Pds assumera les recommandations du dialogue»
Pour sa part, la Secrétaire générale chargée de la communication du Parti démocratique sénégalais (Pds), Nafissatou Diallo, dit qu’il ne faut pas crier avec les loups. La députée libérale tire sur une certaine presse. «Ce n’est pas bien de crier avec les loups. Attendez de voire ce qui a été proposé et quelles sont les lois qui ont été déposées ; sur quelle base, la saisine a été faite. Sinon, on parle dans le vide et on tombe dans la manipulation», fait-elle savoir.
D’après elle, le Pds est un parti responsable qui existe depuis 1974. «Nous ne pouvons pas aujourd’hui animer un débat sur la base de rien du tout. Nous sommes responsables et, si nous voulons voter une loi, nous la voterons sans état dame», a précisé Nafissatou Diallo, tout en ajoutant que le Pds assumera forcément les recommandations qui ont été proposées par le dialogue national.
Par Ousmane SOW