Animant le week-end dernier un forum sur «Electricité pour tous dans la commune de Merina Dakhar», l’ancien ministre d’Etat Abdou Fall, reste convaincu que «les énergies renouvelables comportent un enjeu très important dans la politique du gouvernement du Sénégal». Ce, explique-il, par «le seul fait que, dans une optique volontariste, le président de la République ait facilité la signature des contrats qui ont permis aujourd’hui, au moins, à sept opérateurs de produire des centrales solaires pour injecter dans le réseau. Déjà nous avons 40 Mw qui sont injectés et 80 autres qui sont prévus, à partir des centrales, y compris celle de «Ten Merina Dakhar», dans le courant de l’année 2017». A son avis, «l’objectif que le Sénégal s’était fixé, d’atteindre 20% d’énergie renouvelable dans son mix-énergétique, on est, à même, en train de le dépasser pour l’année 2017». L’acteur des énergies renouvelables d’expliquer : «La centrale éolienne de Taïba Ndiaye de 50 Mw, qui va être mise en service dans le 1er trimestre de l’année 2018, nous permettra, même, d’atteindre un objectif de 30%, ce qui sera un record pour l’Afrique, parce que c’est 30 Mw d’énergie propre qu’on va injecter dans le réseau sénégalais. Donc ça, c’est une véritable révolution qu’on est en train d’opérer dans ce domaine». Il pense que «ceci ne pourrait maintenant être intéressant que si on le partage avec une communauté qui est au cœur, aujourd’hui, du dispositif». Il se réjouit ainsi, du fait que la commune de Mérina Dakhar ait «le privilège de faire partie des sept communes qui vont accueillir des centrales solaires. Et la plus grande centrale solaire, de 30 Mw, à côté de celle de Méouane, sera installée à Mérina Dakhar».
Sur «l’importance du forum de Mérina Dakhar», l’ancien ministre sous Wade invoque «la révolution technologique qui est en train de se faire». Pour Abdou Fall, «la volonté du Sénégal, c’est de changer totalement, aussi bien le mode de production que de consommation d’énergie, parce que l’énergie renouvelable présente la particularité d’être une énergie décentralisée. L’objectif, étant d’obtenir que le citoyen soit, lui-même, producteur de l’énergie qu’il consomme, et, qu’à terme, il soit même fournisseur d’énergie, comme ça se passe dans un certain nombre de pays». Dans ce sens, il ne manque pas de magnifier l’expérience de Mérina Dakhar, qui est, selon lui, «une dynamique citoyenne que le maire Aymérou Gningue est en train de construire autour du projet «Electricité pour tous», pour que les applications à usage domestique et productif se fassent à travers tout le territoire, et que ceci soit approprié par les populations».
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