Abdou Faty, secrétaire général du Sels/A, n’est pas surpris par le report sine die de la reprise des cours. «Les conditions n’étaient pas du tout réunies pour le retour des élèves en classe. Le communiqué sorti hier (mardi) par le gouvernement pour le report de la réouverture des cours ne nous a pas surpris. Parce qu’on avait une feuille de route très claire qui devait s’articuler autour du défi de la mobilité des enseignants et également des gestes barrières décrits dans le protocole sanitaire. A la veille de la rentrée, nous avons eu le retour de manière déconcentrée de nos camarades dans les 45 départements qui nous ont saisis pour nous faire de manière exhaustive l’état de la mise en place du matériel pour le respect des gestes barrières. Et dans la plupart des cas, ce matériel n’était pas disponible», soutient Abdou Faty.
Il pointe les conditions liées au convoyage des enseignants, la décision un peu «prématurée» de les acheminer dans des localités épargnées encore par le coronavirus sans prendre certaines dispositions : «Mais avec Dakar dem dikk, il y a eu beaucoup de cafouillage. Ça a entraîné des rassemblements montres. Ce que nous dénonçons», s’écrie le syndicaliste qui soutient «que le gouvernement doit privilégier la concertation jusqu’au bout en intégrant les enseignants dans le Comité interministériel pour qu’il n’y ait plus de couac».
Aujourd’hui, la préoccupation du syndicaliste est plus tournée vers la sauvegarde de l’intégrité physique et morale des enseignants. «Le communiqué du gouvernement jette les bases d’une stigmatisation de ces enseignants cités nommément. Que cette stigmatisation cesse», tonne-t-il.
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