En écoutant le ministre de la Culture M. Abdou Latif Coulibaly, parlant du Monument de la Renaissance Africaine, comme «dafa beuryy keemaamnne» et qu’il «représente une symbiose de toute la culture sénégalaise», nous nous sommes posé une première question : Quel Abdou Latif Coulibaly interroge-t-on à la radio ?
Ni la morale ni l’éthique encore moins le bon sens ne peuvent expliquer ce revirement non pas à 360, mais à 720 degrés. Ce monsieur s’est renié à deux reprisses sur cette question.
Nous ne reviendrons pas sur ses prises de position à travers ses écrits et au cours de nombreuses émissions où il a été invité.
Il est vrai que si on entre dans un gouvernement, on assume et partage la solidarité gouvernementale, mais on attendait le ministre de la Culture sur une autre approche que celle «d’un enfant ébahi» par cette «belle découverte».
A-t-on une fois empêché M. Coulibaly de visiter le Monument de la Renaissance durant le règne de Abdoulaye Wade ?
Pour ses critiques d’alors et la véracité de ce qu’il disait, a-t-il une seule fois demandé plus d’informations sur ce projet de Monument de la Renaissance Africaine ?
Et depuis quand êtes-vous devenu un critique dans le domaine de l’art ?
Aujourd’hui que ce Monument est en place, avec le coût discutable de sa réalisation, le débat et la réflexion devraient plutôt être sur la gestion rationnelle de cette infrastructure et éviter qu’elle ne soit un gouffre pour nos pauvres finances publiques.
D’où cette question somme toute légitime : A quel Abdou Latif se fier ?
Babacar DIAGNE
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