Abdou Latif Coulibaly trouve «très facile» que Ousmane Sonko pointe du doigt le camp présidentiel comme étant un «commanditaire des accusations de viols et de menaces de mort portées par Adji Sarr». Invité de Point de vue sur la Rts hier, le ministre Secrétaire général du gouvernement estime que «pour tout acte posé par un individu, le courage c’est de revendiquer sa responsabilité plutôt que d’y voir un éventuel comploteur». Pour lui, c’est également «trop facile de parler de la responsabilité des autres et d’ignorer la sienne». Et il en déduit ceci : «Pour moi, cette thèse du complot est une vue de l’esprit. Encore faudrait-il, si c’est vrai, qu’on en fasse la preuve.» S’agissant de Sidy Ahmet Mbaye qui a transporté la masseuse au salon «Sweet beauté», M. Coulibaly constate les «tergiversations» des proches de Sonko qui avaient d’abord affirmé que le concerné était «le fils de Yakham Mbaye, puis de Pape Sagna Mbaye, alors qu’il n’est même pas le fils de Maodo Malick Mbaye mais son neveu». Il explique : «Quand vous êtes un responsable politique et que vous revendiquez une certaine posture, vous devez faire très attention, vous devez faire preuve de prudence. Ce n’est quand même pas un ordre de mission qui a conduit l’intéressé là où il est allé. C’est lui qui y est allé», a-t-il rappelé. Le Secrétaire général du gouvernement confirme, d’ailleurs, qu’il y a une double procédure qui attend Ousmane Sonko. «Une procédure relative à la plainte pour viol et une autre à l’insurrection. On pourrait les confondre en une seule mais cela m’étonnerait», a-t-il souligné.
A LIRE AUSSI...