«Ce que nous craignions s’est produit. Aujourd’hui, personne ne doit penser que les choses vont s’en tenir là. Vous avez tous remarqué qu’il ne s’agit pas d’une manifestation de la Place Soweto comme ce fut le cas le 23 juin 2011. C’est l’ensemble du pays qui est concerné. Aujourd’hui, partout au Sénégal, il y a des Place Soweto. Qui croit que ce mouvement de résistance va s’arrêter après le vote de la loi se trompe. Cette résistance nationale a la caractéristique d’être spontanée. Avant de quitter le pays, Macky Sall a donné des consignes claires. On en a vu aujourd’hui les conséquences. Plus de 100 personnes ont été arrêtées dont des leaders. Je pense notamment au président Idrissa Seck, à Kilifeu du mouvement Y’en a marre et bien d’autres. Plusieurs dizaines de blessés ont été identifiés, l’hôpital Abass Ndao a été gazé au point de devoir être évacué. Et il faut souligner que Macky Sall avait montré la voie en réprimant sauvagement une manifestation pacifique d’enseignants.»
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