Le niveau de la dette du Sénégal est de 7 261 milliards de francs Cfa. C’est la précision du ministre des Finances et du budget qui écarte tout ajustement structurel.

Lors de son passage pour défendre le projet de Loi de finance rectificative (Lfr), le ministre des Finances et du budget a été à plusieurs reprises, interpellé sur le niveau de la dette. Abdoulaye Daouda Diallo a rassuré les députés que le Sénégal contrôle le niveau de sa dette. «A ce jour, on est à 7 261 milliards de dette pour une projection de 7364 en fin décembre 2019 qui devra tourner autour de 51 ou 52% contre la norme communautaire de 70%», a indiqué M. Diallo. Le ministre a fait savoir qu’il existe 3 niveaux de dette : les pays à surendettement modéré, les pays à surendettement faible et les pays à surendettement élevé. «Des 55 pays de l’Union africaine, le Sénégal fait partie des 5 pays à un risque d’endettement faible», souligne-t-il. Mieux, s’est félicité le ministre, le Sénégal, 4ème économie de la Cedeao, «est le seul pays de l’espace à un taux d’endettement faible».
Après avoir dressé cette situation, Abdoulaye Daouda Diallo a écarté tout retour d’un ajustement structurel au Sénégal après 1985.
Une prédiction faite récemment par l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall.
«Il ne peut plus y avoir d’ajustement structurel au Sénégal. Ce n’est plus possible. L’ajustement est fonction de 3 éléments, c’est-à-dire la croissance, le déséquilibre et le niveau de l’endettement», a-t-il relevé. Or, dit-il, «le taux de croissance ne cesse de grimper passant de 1,8% à plus de 7% et la progression continue». Sur le déséquilibre, le déficit budgétaire est de 3%, selon le gouvernement qui assure qu’il «est dans les normes».
Sur les conséquences de la hausse des prix du carburant, le ministre a assuré que les denrées de première nécessité ne vont pas connaitre le même sort.
Dans l’affaire Arcelor Mittal, Abdoulaye Daouda Diallo a invité les députés du Pds à faire profil bas sur cette question. «Le régime de Wade a payé 102 milliards pour des actes de frais et de contentieux et aucun franc n’est entré dans les caisses de l’Etat. J’étais là, pour le compte de Coumba ressources. Notre régime a fait recouvrer 153 milliards de francs Cfa dans 4 sociétés dont Arcelor Mittal, Dubaï port world, Sonacos et Millicom», a conclu Abdoulaye D. Diallo.