Le ministre de l’Emploi, de l’insertion professionnelle et de l’intensification de la main-d’œuvre est revenu hier sur l’inadéquation entre le profil des demandeurs d’emplois et les besoins des employeurs.
Le ministre de l’Emploi, de l’insertion professionnelle et de l’intensification de la main-d’œuvre estime que la question de l’emploi n’a jamais été prise de manière sérieuse au Sénégal. Et ce, depuis l’accession du pays à la souveraineté.
«De l’indépendance à nos jours, la question de l’emploi des jeunes n’a jamais été prise en main de manière sérieuse avec l’implication de tous les ministères sectoriels et avec la mise à disposition de financements suffisants, afin que tous les compatriotes, chacun dans son activité, puissent vivre dignement», a soutenu Abdoulaye Diop. Il s’exprimait hier à l’atelier de lancement de la Lettre de politique sectorielle de son département. Le Sénégal se trouve dans une dynamique de rationalisation des dépenses publiques et des dépenses axée sur les résultats ; d’où la nécessité pour chaque département ministériel de disposer d’une Lettre de politique sectorielle. Selon le ministre, le profil des demandeurs d’emplois ne correspond souvent pas aux besoins des employeurs. «Nous avons des profils qui ne sont pas en adéquation avec les besoins des employeurs», a fait remarquer le ministre, par ailleurs maire de Sédhiou. Il s’agira donc de mettre en adéquation les profils et les besoins des employeurs. Dans un tel contexte, souligne l’édile de Sédhiou, il revient à l’Etat d’accompagner le secteur privé, mais aussi d’encourager la jeunesse à l’auto-emploi, puisque dans tous les pays du monde «l’employeur n’est pas l’Etat». Ce dernier offre plutôt un cadre incitatif. «Nous n’avons pas aujourd’hui comme mission de dire que l’Etat va recruter tous les 200 mille diplômés. Il faut que les gens qui ont un certain niveau d’éducation puissent passer de chercheurs à créateurs d’emplois», suggère le ministre de l’Emploi.
Abdoulaye Diop promet par ailleurs que les questions sérieuses vont se poser dorénavant et c’est pour cette raison qu’il est convaincu que le gouvernement ira au-delà des objectifs du chef de l’Etat qui étaient de créer 500 mille emplois.
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